La première préoccupation des DSI est la sécurité et les logiciels sans licence sont moins sûrs tels sont les messages avancés par le BSA dont le dernier rapport montre qu’un tiers des logiciels utilisés dans les entreprises sont sans licence.

32 % des logiciels qui sont utilisés dans les entreprises françaises sont sans licence, soit une baisse de respectivement 2 % et 5 % par rapport à 2015 et 2011. Un résultat positif à saluer mais qui montre que l’évolution des pratiques est relativement lente. Ces chiffres placent la France en-dessous du niveau de la moyenne européenne mesuré à 26 %. Ils sont en moyenne moins bons que ceux des pays d’Europe du Nord et meilleurs que ceux de l’Europe du Sud (voir tableau ci-dessous).

« Bien que le pourcentage reste plus élevé en France que la moyenne en Europe de l’Ouest, il est important de garder en mémoire la tendance en baisse au cours des 10 dernières années. Divers facteurs identifiés dans ce rapport expliquent cela, tels que la baisse des ventes d’ordinateurs aux consommateurs ou l’augmentation des souscriptions au Cloud et aux logiciels en SaaS. Ces bons résultats sont en grande partie dus aux efforts de BSA et de l’industrie du logiciel dans l’éducation sur la gestion d’actifs logiciels et la mise en application légale robuste au cours des dernières années », commente André Jahel, Président du comité de BSA France.

Afin de réduire les risques de cyberattaques et de stimuler leurs résultats financiers, les entreprises françaises devront évaluer les logiciels sur leur réseau et éliminer ceux sans licence, d’après l’Enquête logicielle mondiale 2018 de BSA | The Software Alliance.

Le taux d’utilisation vers plus de logiciels conformes est influencé partiellement par les importantes tendances présentes en France, telles que l’adoption croissante de pratiques de gestion des actifs logiciels (SAM pour Software Asset Management) des entreprises et l’essor des modèles de souscription logicielle. La France a connu l’une des plus fortes baisses en Europe au cours des treize dernières années, avec un taux d’utilisation de logiciels sans licence de 32 % en 2018 contre 47 % en 2005. Pourtant, la valeur commerciale des logiciels sans licence installés en France a été estimée à 1,6 milliard d’euros.

À travers le globe, les entreprises utilisent des logiciels pour améliorer la façon dont elles opèrent, augmenter leurs profits, atteindre de nouveaux marchés et gagner en compétitivité. Mais, comme l’ont signalé les DSI et comme l’analyse de cette enquête l’a confirmé, s’il s’agit de logiciels sans licence, les entreprises prennent donc de gros risques par rapport à leur sécurité.


BSA a publié l’Enquête logicielle mondiale 2018 Gestion logicielle : Impératif de sécurité, opportunité commerciale. L’enquête évalue le volume et la valeur des logiciels sans licence installés sur les ordinateurs personnels de plus de 110 pays et régions, elle comprend près de 23 000 réponses de consommateurs, collaborateurs et DSI.


« Les entreprises à travers le monde passent à côté des bénéfices en termes d’économie et de sécurité qu’une bonne gestion des logiciels a à offrir », déclare Victoria Espinel, Président-directeur général de BSA | The Software Alliance. Les entreprises devraient établir des programmes de gestion des actifs logiciels (SAM) pour évaluer et gérer les logiciels de leur réseau. Cela contribuera alors à la réduction des risques de cyberattaques auxquels les entreprises sont confrontées et à l’accroissement de leur chiffre d’affaires ».

Parmi les principales conclusions clés de l’enquête :

– L’utilisation de logiciels sans licence, bien qu’en diminution, reste très étendue
Les taux d’utilisation de logiciels sans licence sont toujours alarmants, représentant 37 % des logiciels installés sur les ordinateurs personnels, une diminution de seulement 2 pourcents depuis 2016.

– Les DSI ont signalé que les logiciels sans licence sont de plus en plus risqués et coûteux
Les malwares provenant de logiciels sans licence coûtent aux entreprises du monde entier près de 359 milliards de dollars par an. Les DSI ont signalé qu’éviter le piratage de données et toute autre menace à la sécurité provenant des malwares reste la principale raison les poussant à garantir que leurs réseaux sont totalement conformes.

Selon IDC, Il y a corrélation entre logiciels conformes et sécurité

– L’amélioration de la conformité logicielle est désormais un moteur économique en plus d’être un impératif de sécurité
Lorsque les entreprises prennent des mesures pragmatiques pour optimiser leur gestion logicielle, elles peuvent augmenter leurs profits jusqu’à 11 %.

– Les entreprises peuvent prendre des mesures utiles pour améliorer la gestion logicielle
Les études montrent que les entreprises peuvent faire jusqu’à 30 % d’économies sur leurs coûts logiciels annuels en mettant en œuvre un SAM robuste et un programme d’optimisation de licences logicielles.