Six ERP sur dix ont été installés avant 2010 ; Les utilisateurs affichent un niveau de satisfaction très relatif jugeant les solutions qu’ils utilisent peu adaptés à leur évolution vers le numérique.
Telles sont quelques-unes des conclusions de l’ERP Survey que présentait le groupe CXP à l’occasion des salons Solutions. Plus de la moitié des solutions ont été installées avant 2010, 15% avant 2000, et un quart (26%) seulement depuis moins de cinq ans. Le module finance-comptabilité est le plus présent (80%), loin devant les solutions de gestion commerciale (52%) ou d’immobilisations-trésorerie (42%), les modules RH (16%) et relation clients et CRM (11%) fermant la marche.
Les utilisateurs des ERP affichent un niveau de satisfaction globale de 6,3 sur 10 en moyenne (6,5 sur 10 dans la précédente enquête). Les meilleures évaluations portent sur la fiabilité, la richesse fonctionnelle et l’adéquation des ERP aux besoins. Les modules les mieux évalués sont, dans l’ordre, finance-compatibilité, immobilisations-trésorerie et gestion de projets + BI.
Les moins bien notés sont les modules RH et gestion de projets, ainsi que les modules de CRM. Finalement, une minorité de répondants s’estiment totalement satisfaits de leurs solutions progicielles. Moins de 20% des répondants estiment leur ERP totalement adapté à leurs impératifs de partage des informations en temps réel, 13% en matière d’amélioration de la gestion des stocks ou de facilité de déploiement dans le cloud.
Des ERP moyennement adaptés à la transformation digitale
Plus de la moitié des entreprises concernées sont engagées dans une démarche de transformation digitale, avec de lourds enjeux en matière de partage d’informations en temps réel (pour 55% des utilisateurs) et d’intégration de nouveaux processus (48%). Dans ce contexte, 54% des répondants estiment que leur ERP est plutôt adapté à cette transformation (4% seulement « totalement adapté »), tandis que 42% indiquent que leur solution n’est pas, voire pas du tout, adaptée à ces enjeux. Néanmoins, plus l’entreprise est avancée dans sa transformation digitale, plus l’ERP est jugé adapté. Ainsi, 61% des entreprises « mobilisées » par leur transformation numérique estiment que leur solution est adaptée. Le pourcentage tombe à 30% parmi les entreprises qui n’ont pas encore engagé leur mutation numérique.
Une relation distante avec les éditeurs :
Le niveau de satisfaction globale des utilisateurs d’ERP vis-à-vis d leur éditeur dépasse tout juste la moyenne (5,6 sur 10) en nette baisse par rapport à la précédente étude (6,1 sur 10). Moins d’un utilisateur sur quatre voit un avantage à être client d’un éditeur plutôt que d’un autre.
Le degré de satisfaction est le plus élevé sur des critères comme la capacité des éditeurs à se conformer à la réglementation, la qualité des produits et des services, ou encore la prise en compte des nouveaux usages. Il est moindre sur la création d’une relation de confiance avec les clients, la capacité d’intervention dans les projets en cas de besoin, notamment dans la transformation digitale. Outre la longueur de la mise en place des solutions, les reproches portent sur l’absence d’une relation directe avec l’éditeur, sans le filtre de l’intégrateur.
6 ERP sur 10 sont hébergés on premise dans l’entreprise, un quart dans un cloud public ou privé, 5% seulement en mode hybride. Trois entreprises sur quatre jugent possible un déploiement en mode SaaS (un tiers dans les deux années à venir).