Les instances représentatives d’Euriware ont été consultées la semaine dernière sur la vente de la société à Capgemini, ouvrant la voie à la signature de l’acte de vente. Celle-ci devait intervenir ce 26 avril selon le calendrier officiel pour cession effective dans un délai de quatre à six semaines (après notamment l’accord de Bruxelles).

Si cette ultime réunion n’a pas permis aux instances d’émettre un avis, elle aura confirmé un certain nombre de leurs craintes. Ainsi, dans un communiqué, la CGT dénonce pêle-mêle le bradage de l’entreprise, l’affaiblissement des contraintes de sécurité, et la réduction des avantages sociaux.

Le rapport de l’expert mandaté par le CCE dans le cadre de la procédure d’alerte en cours a ainsi estimé le prix obtenu par Capgemini entre 20 et 26 M€ soit 15% seulement de l’estimation de la valeur de ses titres en juin 2013, lorsque Euriware, alors filiale de SGM, avait été fusionnée avec Areva NP. La CGT rapporte que Capgemini a obtenu en sus qu’Areva lui abandonne les six millions de dividendes sur le résultat de l’année précédente qu’il aurait dû percevoir et qu’il lui confie le projet de séparation d’Euriware du système d’information d’Areva.

Un chantier estimé au bas mot à 3 M€ qui n’avait pas été anticipé dans le projet initial et qui devrait durer au moins jusqu’à la fin de l’année 2014. Un délai qui contrevient au plan validé par l’ASN (Autorité de la Sureté Nucléaire) prévoyant que la séparation des systèmes d’information devait être effective au moment de la vente.

Enfin, la CGT s’inquiète des risques psycho-sociaux qui pèsent sur les 1760 collaborateurs concernés par cette cession. Des salariés qui seront impactés pour l’équivalent de 15% à 20% de leur revenu par la dénonciation des accords d’entreprise prévue dans la foulée du rachat, estime l’organisation syndicale. Une dénonciation des accords sur laquelle Capgemini fonde une partie de son objectif de croissance de la rentabilité d’Euriware, censée rattraper les 8% du groupe.

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