Afin de permettre à chaque salarié mais aussi membre d’une profession libérale ou d’une profession non salariée, conjoint collaborateur et chercheur d’emploi de connaitre ses droits et de souscrire à des formations sans passer par des intermédiaires, le gouvernement vient de lancer un nouveau service sur Internet baptisé Mon Compte Formation (CPF).
Le principe est relativement simple et joue la carte de la transparence : d’un côté le crédit de formation exprimé en euros depuis le 1er janvier 2019 (et non plus en heures), de l’autre, la base de formations disponibles.
Chaque heure travaillée ayant une valeur de 15 euros, le compte crédit formation est alimenté à hauteur de 500 € pour une année de travail à temps plein dans la limite de 5 000 €. Pour les actifs « peu qualifiés » et les travailleurs handicapés, ce montant est porté à 800 € par an et limité à 8 000 €. Bien entendu, si l’individu change d’employeur en cours d’année, il conserve son crédit. Côté formation, le gouvernement annonce plus de 100 000 sessions immédiatement disponibles, pour plus de 40 000 formations dispensées par 5 000 organismes. Et le portefeuille devrait s’enrichir régulièrement.
Véritable place de marché de la formation, ce nouvel outil se veut pratique, pragmatique et surtout extrêmement simple. Il suffit de renseigner son numéro de sécurité sociale pour s’inscrire et consulter ses droits ainsi que son budget formation. Il ne reste plus ensuite qu’à trouver sa formation dans la base pour poser sa candidature, chaque organisme étant tenu de répondre sous 48h. Plus de fiche à remplir, de dossier à créer, d’attente interminable avant de recevoir une réponse… CPF surprime tous les intermédiaires. Innovante, l’application est un réel pari du gouvernement qui espère ainsi passer de 650 000 personnes formées par an aujourd’hui à un million l’an prochain.