Goofy, la petite auto électrique biplace, sans chauffeur, de Google requerra encore l’approbation du gouvernement pour sillonner la Silicon Valley.
Annoncée depuis des lustres, l’auto électrique de Google a été présentée Lundi 22 Décembre au siège social de la firme, car elle vient d’etre acceptée en tests préliminaires. Avec 25 véhicules d’essai et plus de 107 chauffeurs autorisés, Google paraît plus offensif que les 6 autres marques qui ont déjà deux ou trois véhicules sans chauffeurs en test. Le véhicule dispose d’une carrosserie d’une forme définitive, plusieurs modèles prototypes assez laids, des versions « alpha » s’étant jusque là succédés.
Mais Google n’est pas le premier. En Californie, quatre fabricants d’autos :Volkswagen/Audi, Mercedes, Nissan, Tesla et deux fabricants de composants électriques Delphi Automotive et Bosch, disposent depuis la fin octobre, d’autorisations de la part du département automobile de l’état. D’autres états américains ( Nevada, Floride, avaient déjà accordés ce type de tests à ces constructeurs et d’autres comme Ford, GM, BMW et Honda. La particularité du modèle Google est de ne disposer, ni de pédales de frein et d’accélérateurs, alors que les concurrents testent des modèles autonomes mais dérivés de modèles déjà existants.
Une référence pour convaincre les autres fabricants automobiles
Le cofondateur de Google, Sergey Brin, qui s’est personnellement impliqué dans le projet ,avait prédit en 2013 que les voitures autonomes seraient prêts à fonctionner en 2017, et il semble bien parti pour y arriver. A défaut de fabriquer des voitures réellement, Google tente, à notre avis, d’imposer son savoir faire dans l’infotainment ( GPS, service de guidages, radio audio vidéo, interfaces avec les mobiles) face à Apple et d’autres spécialistes historiques comme Bosch et Delphi. un marché mondial de plusieurs centaines de millions de dollars. Déjà de nombreuses applications sous Androïd dans la boutique en ligne de plusieurs constructeurs comme VW sont disponibles. Ces véhicules autonomes d’avant garde lui donneront une légitimité difficile à acquérir dans ce secteur .
Une liberté retrouvée pour certains
Pour la ville de San José qui a déjà désigné une zone d’essai, la multiplication des voitures sans chauffeurs pourrait à terme réduire le nombre d’accidents qui sont liés à des erreurs d’appréciation humaine. Capables de se déplacer à la vitesse maximale de 45 kilomètres/heures, ces véhicules pourraient servir de taxis autonomes et à des personnes handicapées,des enfants, des malades ou des vieillards, d’être conduits là où ils voudront. C’est à l’aune d’une liberté retrouvée pour toutes ces personnes qu’il faut apprécier ces automobiles connectées. Mais il faudra encore attendre. En France, le ministre de l’économie, Emmanuel Macron a précisé que des tests seraient effectués dés 2015.