Vingt pour cent des postes de la division Global Technology Services d’IBM dans les pays matures pourraient basculer dans l’offshore et le near-shore annonce TheRegister qui se base sur des documents internes de la société.

Le mouvement a déjà commencé au Royaume-Uni ou depuis le mois dernier 1.352 personnes sont sur la sellette. Un délai de 45 jours a été établi. Son but : « mettre en place un programme dynamique pour transformer le modèle opérationnel afin de maintenir l’avantage compétitif », ainsi que l’explique Big Blue dans une note. Les personnes « en situation de risque » appartiennent aux équipes de livraison, de gestion des clients et du support clientèle. Elles ont été rassemblées au sein d’un Employee Consultation Commitee (ECC) chargé de discuter les détails du programme avec la direction. D’après nos confrères, 185 postes seraient supprimés d’ici mi-avril. Une note interne destinée à l’ECC indique que 63% des activités de la filiale britannique sont désormais assurées par des salariés opérant dans des pays offshore. Selon la direction, ce pourcentage devrait atteindre 68% d’ici la fin de l’année. Le document précise que le ratio fixé au niveau mondial est de 24/76 fin 2016 et 20/80 fin 2017. Cet objectif est toutefois difficile à atteindre reconnaît Big Blue, à cause de clauses contractuelles spécifiques dictées par la législation locale et par des exigences de sécurité et/ou de conformité. « Les équipes locales de management d’IBM sont libres de définir la répartition des postes affectés au sein de ces paramètres en fonction des exigences locales et des obligations contractuelles », ajoute le document.

IBM a enregistré fin 2015 un quinzième trimestre de baisse consécutif de ses résultats, le chiffre d’affaires reculant de 8,5% à 22,06 milliards de dollars. Notons qu’en monnaie locale, la France, mais aussi le Royaume-Uni et l’Allemagne avaient renoué avec la croissance (en monnaie locale), ce qui n’a pas empêché ces deux derniers pays d’être affectés par les réductions d’effectifs. Rappelons qu’en mai dernier, IBM France a annoncé 345 suppressions de postes dans l’Hexagone, sur la base de départs volontaires.

A lire également dans ChannelNews
La crainte des cyberattaques monte en flèche dans les entreprises françaises