Les technologies numériques entraîneront des modifications importantes dans les entreprises dans le 12 mois à venir : dans 6 cas sur 10 pour améliorer les process ou réduire les coûts et dans 3 sur 10 pour doper la croissance et trouver de nouveaux moyens de « toucher » les clients.
La révolution numérique est en marche, ceux qui ne s’en seraient pas aperçu auraient du souci à se faire tant elle a un impact grandissant sur le développement des entreprises. C’est ce qu’indique la dernière enquête réalisée par Accenture et l’Economist Intelligence Unit intitulé “CEO Briefing 2014 – The Global Agenda: Competing in a Digital World” qui montre par ailleurs que trois responsables interrogés sur quatre sont plutôt optimsites pour 2014 ; La France et le Japon étant les moins bien placés sur ce thème. Concernant la France, cela ne fait que corroborer les résultats de l’étude Cevipov publiés dans le journal Le Monde selon laquelle les Français s’enfoncent de plus en plus dans la morosité.
Dans ce questionnement sur l’avenir, les technologies numériques prennent une place majeure. « La prochaine vague de croissance sera de plus en plus dépendantes de l’utilisation du numérique pour accéder à de nouveaux marchés, créer de nouvelles expériences utilisateurs et proposer de nouveaux produits et services, explique Bruno Berthon, responsable de l’unité Accenture Strategy. Pour réussir cette transformation, elles devront déplacer leur effort de l’amélioration des process internes vers la capacité à saisir de nouvelles opportunités »
Le numérique oui, mais pour faire quoi ? L’augmentation de l’efficacité des processus interne vient assez largement en premier avec plus de 70 % des personnes interrogées considérant cet objectif comme important devant l’amélioration de l’expérience client (61%) et la rétention des meilleurs talents dans l’entreprise (60%).
Mais depuis les débuts de l’informatique, on connaît bien les difficultés pour mettre en œuvre ou rénover une infrastructure ou des applications. Et le fait l’informatique soit remplacée par le numérique ne change rien. A la différence près, qu’au niveau des usages, les utilisateurs sont aujourd’hui plus avancés dans leur pratique des technologies dans le cadre personnel que professionnel. C’est une des conséquences de ce l’on appelle la consumérisation de l’informatique. Cela n’empêche pas que la première difficulté dans la mise en œuvre de nouvelles technologies est la conduite du changement devant la pénurie des compétences, l’insuffisance de financement et le manque de collaboration entre les différentes fonctions de l’entreprise, le syndrome du silo existe bel et bien encore.
Le numérique est une chose trop importante pour être confié à la DSI pourrait-on dire si l’on en croit la réponse à la question de la responsabilité de cette initiative. Dans près d’une entreprise sur trois c’est le CEO lui-même qui s’est arrogé cette mission devant le directeur technique et le DSI.
Parallèlement aux actions à mener à l’intérieur des entreprises, certaines initiatives sont à prendre au niveau national parmi lesquelles l’adoption du numérique vient au deuxième rang juste derrière l’éducation et l’amélioration des infrastructures haut débit fixe et mobile vient en sixième position.