Les TIC tiennent une place de choix dans le programme de reconquête industrielle présenté par François Hollande et Arnaurd Montebourg ce matin

L’objectif avoué avec ce plan est d’enrayer la désindustrialisation à laquelle on assiste en France depuis plus de 10 ans, voire de relancer des secteurs entiers et faire émerger des produits made in France si chers à Arnaud Montebourg. Et qui soient évidemment compétitifs ce qui n’était pas vraiment le cas des produits qui avaient accompagné la campagne de promotion du ministre du redressement productif.

Les priorités dans ce plan de reconquête retenues vérifient trois critères :

  1. se situer sur un marché de croissance ou présentant des perspectives de croissance forte dans l’économie mondiale ;
  2. se fonder essentiellement sur des technologies que la France maîtrise, sur leur diffusion dans l’économie et leur développement ainsi que sur l’industrialisation d’une offre industrielle nouvelle ;
  3. occuper une position forte sur ce marché avec des entreprises leaders, ou disposer d’un écosystème académique, technologique, économique et industriel permettant d’y occuper une place forte.

La constatation est que les Technologies de l’information et de la communication tiennent une place prépondérante. Comme on peut le voir dans la liste ci-dessous, les domaines mentionnés sont très hétéroclites. D’ailleurs pour les définir, le gouvernement à fait appel au cabinet McKinsey, premier pied de nez à la démarche volontariste de développement d’une filière France. La France ne dispose-t-elle pas de cabinet capable de mener à bien une telle étude ?  Le degré de définition, voire d’avancement, sont très différents en fonction des « plans de reconquête ». Globalement, ils s’inscrivent tous ou presque sur deux grands axes : la transition numérique et la transition énergétique.

 

Ces plans devraient bénéficier d’une partie des 1,7 milliard d’euros dédiés à l’industrie dans le programme des investissements d’avenir. Donc pas de financement nouveau, mais une réutilisation plus précise de fonds existants. Mais en France si on n’a pas d’argent, on a des idées. « Nous avons moins besoin d’argent public que d’une révolution culturelle pour créer un écosystème entre les start-up et les usines d’électronique et de mécanique », expliquait Éric Carreel, le président de Whitings (cité par l’Usine Nouvelle).

La dimension industrielle ne saute pas aux yeux. C’est en tous l’avis de Guillaume Cairou, président du club des entrepreneurs pour qui : « 2 plans seulement seulement viseront les outils et technologies de production. Vous m’avez bien entendu, 2 seulement ! Or, le problème de la France c’est sa productivité, c’est cet outil productif sur lequel il faut investir massivement ! Avec un avis qui ne fait pas dans la nuance : « on annonce dynamiser l’industrie mais on la dynamite ! … ».

Les 34 plans de reconquête industrielle

 

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