Comme chaque année, zombies, fantômes et gobelins marcheront dans les rues ce samedi pour fêter Halloween. Mais saviez-vous que vous pouvez également retrouver ces créatures effrayantes dans votre centre de données ? Vous vous demandez sûrement à quel type d’activités ces invités macabres s’adonnent… :
– Les serveurs zombie sont branchés et fonctionnent sans effectuer de travail réel. Ils utilisent de l’électricité, à laquelle il faut ajouter les coûts de refroidissement et le gâchis des rares dollars alloués à l’informatique.
– Les serveurs fantômes sont des machines que les administrateurs réseaux croient contrôler, mais qui n’existent pas en vrai. Ces apparitions peuvent vous conduire à gérer des ressources inefficaces et vous forcer à acheter des ressources inutiles.
– Les serveurs gobelins fonctionnent à l’insu de l’équipe réseau des entreprises. Invisibles, ces serveurs causent des risques en termes de conformité, fiabilité et sécurité.
En résumé, ces serveurs qui hantent l’informatique agissent comme de vrais vampires en termes d’énergie !
Alerte invasion : on recense 10 millions de servers zombie
Hélas, ceci n’est pas une blague pour Halloween. Un récent article du Wall Street Journal a estimé qu’il existait plus de 10 millions de serveurs zombie dans le monde, consommant quatre gigawatts d’électricité – assez pour fournir toutes les maisons de New York City. Beaucoup des entreprises affectées par les zombies ne réalisent pas que la salle des serveurs est responsable de 30 à 50% de la totalité de la facture d’électricité. Par exemple, une grosse multinationale a récemment retiré près de 15 000 serveurs zombies de son centre de données et économisé près de 10 millions de dollars par an sur les coûts de services, d’entretien et de licences.
Je ne prétends pas être Buffy la tueuse de vampires, mais j’ai quelques conseils pour la chasse aux serveurs zombies, fantômes et gobelins : certains appareils de gestion DNS, DHCP, et d’adresse IP (DDI) améliorés représentent un réel atout dans cette quête. Par exemple, ils peuvent analyser les différences entre les enregistrements de votre réseau et ce qui est réellement utilisé, notamment grâce à des rapports sur l’activité de requêtes DNS afin d’identifier les serveurs avec peu ou aucune communication réseau.
Comment partir à la chasse des serveurs zombies ?
Un des moyens de trouver les serveurs zombies est de surveiller le trafic DNS (Domain Name System). Concrètement, une activité de requêtes DNS faible ou inexistante et vers ou depuis une machine peut indiquer un zombie prêt à être supprimé.
Dans un second temps, il est également vital de s’assurer que l’espace de votre adresse IP corresponde à l’état réel du réseau, et ce, grâce à des solutions détectant les appareils réseau, postes de travail et leur connectivité. Un indicateur clé d’un serveur zombie peut aussi être une activité réseau faible ou inexistante. Il convient alors de disposer d’une solution pistant les indicateurs de performance comme les comptes, taux et pourcentages de transmission et réception. Par exemple, vous pourriez faire une liste des serveurs dont le compte d’octets entrants a été inférieur à un seuil spécifié pour les examiner comme des zombies possibles.
En dernier lieu, lors de la chasse aux zombies, fantômes et gobelins, il est important de posséder une classification des types de postes de travail. Vous possédez peut-être des milliers de postes sur votre réseau, et si vous arrivez à en identifier certains comme potentiellement hantés, il vous faut un moyen de savoir lesquels sont vraiment des serveurs et lesquels il faudrait éventuellement exorciser. Pour cela, des solutions savent déjà détecter la connectivité des appareils réseau entre eux.
J’attire votre attention sur un dernier point : certains serveurs zombie n’ont pas de connexion réseau, et ne peuvent par conséquent pas être trouvés par aucun type de logiciel de surveillance réseau. Pour cela, les administrateurs informatiques doivent déterrer ces démons déconnectés en marchant physiquement dans les allées de leurs centres de données !
En somme, il n’y a pas qu’à Halloween que nous devons êtes vigilants envers des zombies et autres fantômes. Dieu merci il existe des solutions très bien conçues pour nous faciliter la tâche et éviter de perdre du temps et de l’argent bêtement.
Nous vous souhaitons nos meilleurs vœux pour une joyeuse fête d’Halloween, sans monstres effrayants dans votre infrastructure informatique !
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Dave Signori est Directeur principal Gestion produits chez Infoblox