Fujitsu vient de présenter les plus grandes baies de stockage jamais conçues. C’est l’occasion de consolider sa place auprès des grands systèmes pour lesquelles IBM, HP, Netapp,Hitachi, Emc et Dell se battent aussi pour proposer des système de stockages géants.
Les Eternus DX 8900 S3 et DX 8700 S3 sont l’occasion de faire le point sur les systèmes les plus évolués. Ces deux nouvelles baies de Fujitsu paraissent viser les hauts de gamme de Nettapp. Elles ont été présentées ce premier juillet, il s’agit des DX 8900 et DX8700 S3 dont les principales caractéristiques sont rassemblées ci dessous.
L’architecture est de type Scale-out
Nombre de controleurs: 2 à 24 ( DX8900) et de 2 à 8 ( DX8700 S3)
Capacité maximale de stockage: 13,824 To et de 4,608 To
( DX8700 S3)
Nombre maximal de disques 4608 ( DX8900) et 1536( DX8700 S3)
Pour les deux modèles les autres caractéristiques sont similaires
max. cache memory (DRAM) TB 6 To
max. second-level cache (SSD) 67.2 To
max. connectable hosts 8,192
Les deux modèles DX 8900 et DX8700 S3 sont pour Fujitsu la troisème génération de sa gamme de baie « scale out » dont la plus récente était le DX 8700 S2, lancée en novembre 2011. Celui-ci proposait déjà 1 millions de IOPS. Désormais la puissance est passée à 4 millions de IOPS ce qui rejoint les annonces de Netapp pour son FAS8080 annoncé lui aussi à 4 millions d’IOPS, mais avec seulement 5.800 To de capacité. Le « grand modèle », le DX8900 S3 peut stocker jusqu’à 13.800 to. Dans les architectures de stockage scale-out comme celle proposée par Fujistu, les volumes logiques, des fichiers ou des objets sont fragmentés et répartis sur plusieurs noeuds pour les protéger contre les pannes matérielles et améliorer les performances. Dans l’ère précédente, dite de la deuxième Plate-forme basée sur les applications-client /serveurs et PC, les technologies de stockage « scale-up » utilisées avaient la plupart du temps une base d’utilisateurs relativement immobile avec des ensembles de données limitées et fragmentées. Mais dans des environnements de charge de travail hautement virtualisés et mixtes d’aujourd’hui, les entreprises préfèrent les architectures dites « scale-out » qui leur permettent donc d’obtenir des capacités de stockage croissantes selon les besoins du moment, en mode linéaire et surtout des performance accrues. Celles-ci sont parfois indépendantes les unes des autres, tout en cherchant à garder de gestion simple et de faibles coûts.
un petit frère un peu boulimique
Le DX8700 S3, le petit frère du 8900, lui, ne propose que 4,600 TO, une plus petite cache et un nombre inférieur de modules contrôleurs. Par rapport à la DX8700 S2 de 2011 , le S3 DX8900 disposerait de 8 fois la performance en terme d’entrées-sorties, 8 fois la bande passante, et deux fois les performances du bus. Les clients de ces baies pourront définir, selon Fujitsu, un temps de réponse souhaité (ou un niveau de priorité) pour un volume de stockage désiré. Les clients visés sont les utilisateurs de systèmes de transactions intensifs, les utilisateurs de très grandes bases de données comme les opérateurs télécoms, les banques et les assurances. En fait depuis le développement des outils d’analyse de données, la tendance de bon nombre d’entreprises est de tout garder en particulier pour des raisons de vérifications et de réutilisations dans le domaine des services web en particulier. Dans les banques et organisations financières la législation assez contraignante pousse aussi à la conservation et comme le prix du disque de 3 To, en quantité, ne dépasse plus les 100 euros, la tentation de se passer des bandes souvent trop lentes a ouvert la brèche à l’utilisation de monstres comme L’eternus DX 8900 de Fujitsu et ses déclinaisons.
Les baies haut de gamme sont optimisées pour la plupart des charges de travail critiques et généralement connectées par plus de quatre contrôleurs avec des mainframes ou des systèmes ouverts de grandes tailles. De ce point de vue, on retiendra la possibilité d’exploiter de 2 à 24 contrôleurs du DX8900, un chiffre comparable à celui des Data cluster ONTAP de Net App.
Ils sont conceptuellement disposés en couronne autour de (il faudrait dire jusqu’à) quatre routeurs frontaux, dont chacun est relié à chaque contrôleur. Fujitsu affirme qu’ils sont multi-accès actif-actif pour optimiser l’équilibrage de charge. Le logiciel proposé inclut la compression et la déduplication. Si le RAID est sensé protéger les données contre les pannes de disque, c’est la fonction dite de miroir synchrone entre deux DX8900s qui protègera contre les pannes de réseau.
Selon IDC, dans une étude remise lors du lancement des Eternus, les prévisions de systèmes de stockage d’entreprise, les capacités de stockage des systèmes de stockage d’entreprise dépasseront 356 exaoctets (EBS soit un millions de téraoctets) en 2018, en hausse de 69 EBS en 2013.
IDC classifie les systèmes de stockage en trois groupes principaux :
Entrée de gamme –prix inférieurs à 25,000 dollars
Milieu de gamme- de 25,000 à $ 250,000 dollars
Haut de gamme – prix supérieurs à 250,000 dollars
Pour l’instant , Fujitsu n’ as donné de tarifs mais les produits seront vendus au delà des 250 000 euros. Dans l’ère dite de la 3ème plate-forme, les besoins de stockage des entreprises sont de plus en plus déterminés par une vague de nouvelles charges de travail liées à des applications qui sont mélangées, hétérogènes et dynamiques. La performance de ces charges de travail dépend des services de maintenance ainsi qu’un riche ensemble de services de stockage (hiérarchisation, la réplication snapshot, déduplication, le basculement et la restauration automatique des fonctionnalités de protection des données).
Les nouvelles technologies de stockage telles que le stockage définie par logiciel (SDS) et des systèmes hyper-convergés n’ont pas encore fait la preuve d’utilisation très aléatoires en ligne autour de la charge de travail de traitement des transactions. La recherche d’IDC montre par exemple que la majorité des adopteurs précoces des systèmes hyper-convergé utilisent ce systeme principalement pour l’infrastructure de bureau virtuel (VDI) fins.
L’ enquête Storage Manager d’IDC a révélé que nombre d’organisations de plus en plus investissent sur les systèmes de stockage sur disque primaire. Cette demande a augmenté de 27% en 2014 à 31% en 2015. En revanche, le nombre de réponses sur l’augmentation des investissements dans des tableaux flash hybrides et tout-flash est en baisse par rapport à 2014. Seuls 28% des répondants ont dit qu’ils envisageaient d’investir dans des baies flash hybrides cette année contre 36% l’an dernier, et seuls 25% d’entre eux ont cité une augmentation des dépenses sur les systèmes tout-flash en cette année contre 36% en 2014.