Si l’iPhone 5 a du « peps», c’est qu’il est encore le seul mobile à pouvoir profiter d’un processeur 64 bits A7 « maison » avec un système d’exploitation 64 bits. Mais les choses vont peut être changer avec Androïd L.
Plusieurs fabricants de mobiles, dont HTC avec son modèle Desire (photo), vont proposer ce mois-ci sur leurs appareils des processeurs Snapdragon 64 bits de Qualcomm dans différentes versions : 410, 610, 810, 808, 615. Mais l’apport du 64 bits n’a pas encore beaucoup d’intérêt. Il faudrait qu’Android, l’OS qui représente prés de 70 % du marché des mobiles, l’épouse totalement en fonctionnant lui aussi en 64 bits. Et bien, cela va bientôt arriver, on l’attend même pour la semaine prochaine à L’IFA, le grand salon de l’informatique grand public, qui se tiendra à Berlin. Les processeurs 64 bits, en dehors des Qualcomm, ne sont pas légions et à part le Mediatek MT6732, une puce 64-bits basée sur des coeurs ARM Cortex-A53, on attend avec curiosité leurs concurrents. Intel a lui aussi dans ses cartons une version avancée des ATOM en version Bay Trail qui permettrait de lancer une nouvelle génération de tablettes et smartphone en 64 bits, à la fois sous Windows et sous Android. Pour les applications qui tournent de toutes manière dans des machines virtuelles, il faudra néanmoins que ces dernières soient upgradées et recompilées pour les machine virtuelles 64 bits pour obtenir la fluidité attendue.
Un décalage dans les développements qui n’est pas nouveau
On a vécu néanmoins sur les PC pendant des années avec des OS 16 bits sur des processeurs 32 bits et plus récemment avec des OS 32 bits sur des chips 64 bits. Depuis juin, Android existe dans la troisième version de la appelée kit Kat mais la prochaine, la 64 bits, serait celle de « la tarte meringuée au citron ». LMP pour Lemon Meringue Pie (LMP) serait son nom de code, l’officiel étant Android L. Son intérêt, outre le fait de gérer des espaces mémoires plus grands, sera d’optimiser différents modules logiciels et de rendre l’ensemble plus réactif, en particulier pour le téléchargement de fichiers, qui prend souvent beaucoup de ressources processeurs.
Des OS 64 bits, c’est bien… des applications compatibles, c’est mieux
On trouverait dans les outils de développement de l’éditeur, les références LMP pour la prochaine version; ce qui semble cohérent. Son nom, rappelons-le, vient de la «tradition» assez sympathique de Google de nommer les différentes versions d’Android par un nom de dessert ou de pâtisserie (la dernière est liée à un partenariat avec la firme Nestlé qui possède la marque de biscuits chocolatés Kit Kat).
Google temporise
Rappelons que les versions de l’OS sont dépendantes des travaux du groupe liés aux processeurs. Ainsi le groupe Linaro, consortium Open Source en charge du développement de Linux pour les architectures ARM Exynos, l’un plus actif, serait un peu en retard. De ce fait, Google cherche à temporiser les développements 64 bits afin que plusieurs plateformes soient disponibles de manière synchronisée.
Une tablette 64 Bits pour l’inauguration de l’IFA?
Il faudra attendre Android L pour espérer des progrès sur ce point.D’après nos confrères du site Frandroïd, c’est la tablette Nexus 9 qui pourrait profiter de cette première version, (http://www.frandroid.com/marques/htc/236983_nexus-9-processeur-nvidia-tegra-k1-64-bits).
Selon ce site, Google pourrait lancer à l’exposition berlinoise de L’iFA, dès la semaine prochaine, un premier modèle de tablette. La Nexus 9 serait dotée d’un écran de 8,9 pouces avec un affichage de 2048 par 1440 pixels, de 2 ou 3 Go de mémoire vive, une mémoire interne de 16 Go complètant l’ensemble.
Des montres connectées mais pas toutes sous Androïd
Pour cette exposition, qui sera marquée par les mobiles et les tablettes, de nouvelles montres vont être présentées. Chez Asus, la Zen Watch et chez Sony , la G3 (photo), rejoindraient les déjà «anciennes » LG Watch et Samsung Gear, lancées au printemps. A priori, seules les montres d’Asus et de LG fonctionnent sur Android Wear. Celle de Gear de Samsung, dans sa version exploite un OS maison, le Tizen et du coté de Sony, le mystère reste entier.
L’annonce d’une prochaine version 64 bits d’Androïd alors que les développements spécifiques de chaque processeur se font encore attendre explique les difficultés que peuvent rencontrer les éditeurs comme Microsoft lorsqu’il faut maintenir les outils de développements sur différentes plateformes. Microsoft, la semaine passée, avait d’ailleurs annoncé qu’elle fusionnait ses outils Windows phone et Windows PC.
Lire l’article Du nouveau sous Windows !
puis