L’Élite X3 est la troisième tentative d’HP pour entrer sur le marché des smartphones. Après les Ipaq 6500 sous Windows mobile 2003 en 2005 et le Pré sous Web OS en 2013 la firme se lance cette fois-ci avec un smartphone sous Windows 10, le premier OS « tout terrain » qui marcherait aussi bien sur les PC dotés de processeurs Intel que sur des Smartphones dotés de processeurs exotiques.

HP prétend que c’est surtout un PC sous Windows 10 mais vu le format phablette et le fait que l’on puisse s’en servir pour téléphoner nous inciterait à ranger l’appareil dans la catégorie smartphone. Mais après l’avoir essayé quelques minutes, on peut dire que c’est effectivement un super PC portable miniaturisé qui fait aussi téléphone. La barrière qui séparait PC et smartphone paraît s’effondrer et ce qui importe désormais c’est si l’on n’a pas perdu quelque chose en route ?

Une part du PC ou une part du smartphone ?

Il faut dire que l’Élite x3 a bien la puissance et les caractéristiques d’un PC portable d’à peine 2 ans. Il est équipé d’un écran de 5.96 pouces avec une définition QuadHD (soit 2560 par 1440 pixels), d’un nouveau processeur Snapdragon 820 quad-core de Qualcomm accompagné de 4 Go de RAM LPDDR4. Le processeur 820 comprend non seulement 4 cœurs Kryo à 2,2 GHz gravés en 14 nm, mais aussi un chip graphique Adreno 530 et un modem X12. C’est ce dernier qui gère la connectivité LTE à 600 Mbit/s descendants (150 Mbit/s en mode montant). Le 820 serait selon Philippe Chaventré, le responsable portable d’HP, d’une puissance équivalente au processeur I5 d’Intel.
Il est doté d’une capacité mémoire de 32 Go, mais aussi d’un nouveau connecteur micro SD extensible à 2 To, un volume jamais encore vu sur smartphone et qui n’avait jamais été proposé jusque-là. Du côté photo et vidéos, des capteurs de 16 (à l’arrière) et 9 mégapixels en face avant sont disponibles. L’ensemble tient dans une épaisseur de 7.8 mm, ce qui est assez impressionnant.
Du point de vue communications, l’Élite X3 dispose de 2 ports Wifi AC, d’un slot pour cartes Sim 3G et du support de l’Ethernet « filaire “via son port micro USB 3.Capture d’écran 2016-02-22 à 00.26.59

Du point de vue sécurité, la fonction secure boot que l’on connaît sur les portables de HP avec les processeurs Intel exploiterait dans ce cas le mode Smart protect propre au processeur Snapdragon 820. Un capteur biométrique, un lecteur d’empreinte TPMM2 et un module de chiffrage Fips 140. seraient également inclus dans le boîtier.
L’Elite 3X recharge par son port USB Type-C ou, par simple contact, à l’aide d’un chargeur Qi. La certification IP67 (étanche jusqu’à un mètre sous l’eau et résistant à la poussière) est complétée par une certification MIL-STD-810G. Enfin, la partie son est assurée par Bang & Olufsen dont le logo apparaît sur l’extérieur du mobile. L’appareil dispose d’un ‘dock’ k pour relier un écran et un clavier classique pour exploiter les applications Windows 10.
Le support de Windows Continuum qui date de la conférence build de 2014 est en fait la vraie lumi950évolution majeure. Il permet de transformer le smartphone en un PC classique sous OS 10 en détectant la présence d’un clavier physique et sera capable d’ajuster automatiquement l’affichage. Lorsque l’utilisation repose simplement sur une saisie tactile, ce menu se transforme alors en une interface Windows 10. Bref, le smartphone peut enfin se transformer en PC.

Le premier concurrent, le Lumia 950 de Microsoft

Début décembre 2015 Microsoft avait introduit un appareil similaire, le Lumia 950, mais sans en faire une révolution. Doté d’un écran Amoled plus petit (5,2 pouces de diagonale au lieu de 6 pour le modèle HP), il offrait déjà une qualité QHD (2560 x 1440 px). Ce smartphone reposait aussi sur une puce Qualcomm, mais le modèle Snapdragon 808, avec 3 Go de mémoire vive, 32 Go de mémoire interne (+microSD), se distinguait du tout nouveau HP Élite X3 par son capteur photo PureView de 20 Mpx capable de filmer en UHD-4K. Mettant l’accent sur la 4G+ (Cat 6), le NFC, et son port USB — C ouvert à la charge électrique, Microsoft soulignait déjà que dès qu’il serait raccordé à un écran et un clavier, il pourrait, lui aussi, remplacer un PC.