Suite au plan social annoncé fin mars, qui prévoit la réduction d’un quart de l’effectif et la fermeture de plus d’une agence sur deux, la riposte syndicale s’organise. Mais pas à l’unisson.

Les positions divergent entre syndicats de NextiraOne France face au projet de plan de sauvegarde de l’emploi (PSE) présenté par la direction fin mars. Un coup d’oeil sur les sites respectifs de leurs représentations (Cfdt, CGT) permet d’en juger. Prélude à une probable intégration dans le groupe Dimension Data, ce plan prévoit la suppression de 370 emplois (le quart des effectifs) et la fermeture de 24 des 43 agences, imposant la mobilité à quelque 200 salariés supplémentaires.

Dans un premier temps (début avril) la négociation a buté sur un rejet quasi-unanime (CGT, Unsa, Sud, abstention de la CFDT) de l’accord de méthode impliquant notamment un rythme accéléré de prise en compte de la situation (date butoir 13 juin pour le déclenchement du calendrier des licenciements).

Depuis mi-avril, le rapport de force a fait pencher la négociation entre partenaires sociaux vers une double démarche mettant sur le tapis la possibilité de deux accords distincts et concomitants. L’un sur le PSE et les mesures d’accompagnement (critères et calendrier des licenciements, modalités de consultation des représentants des salariés, etc) ; l’autre sur le corpus social, autrement dit, les conditions économiques et sociales assurant à la fois la survie de l’entreprise (négociation des économies, comme l’exigerait la possible absorption par Dimension Data), mais aussi et surtout les conditions de travail, l’amélioration des conditions de départ et autant que possible la réduction du nombre de postes supprimés.

C’est là que les positions divergent. Le premier accord (PSE) devrait être majoritaire à la différence du second, qui prend une tournure de « pacte social ». Une charte intersyndicale concrétise l’alignement des représentants de la Cfdt et de l’Unsa de poursuivre une double négociation avec la direction. Mais, à ce jour, les délégations CGT et Solidaires (Sud-Télécom) ne s’y sont pas ralliées.

De leur côté, les délégués CGT et Solidaires (Sud-Télécom) lancent un appel au ralliement de toutes les forces syndicales, et surtout à la mobilisation des salariés le jeudi 15 mai, pour une journée de grève et de contestation à la fois du plan de licenciement et de l’accord de méthode, du corpus social (réduction des acquis), des fermetures d’agences et des délocalisations.