La généralisation du stockage flash, les bases de données, l’analytique et le PCIe seront en pointe en 2016.
La technologie flash des SSD poursuivra son expansion en 2016 sur les marchés des entreprises et du cloud, elle est devenue le ocle éprouvé de l’accélération des applications. Ses principaux domaines d’application cette année seront les bases de données (aussi bien classiques que non SQL) et l’analytique en temps réel, où les SSD représentent un facteur critique de succès avec leur puissante combinaison de hautes performances et de faibles temps de latence. En ce qui concerne la technologie SSD, une adoption élargie du protocole NVMe va imposer le PCIe comme l’interface SSD du futur pour les déploiements flash côté serveur, et nous verrons apparaître un éventail de SSD PCIe allant des configurations d’entrée de gamme aux niveaux les plus élevés de performances et de capacités. Sur le plan de l’architecture des systèmes, 2016 sera l’année de la normalisation de NVMe-over-Fabrics, permettant de centraliser les déploiements Flash sans les pénalités sur les latences d’accès des technologies SAN et NAS traditionnelles, ce qui aboutira à des solutions plus performantes et plus souples que les systèmes actuels de stockage hybrides et 100 % flash.
· 2016 : la baisse du coût de l’hélium va rendre cette technologie compétitive par rapport aux disques durs remplis à l’air
Les disques rotatifs sont en train de s’affirmer comme le standard de fait du stockage de haute capacité dans les datacenters hébergeant de multiples charges de travail et types d’applications. L’hélium a permis aux disques durs d’atteindre des niveaux inédits de capacité, apportant des avantages en termes de coût total d’exploitation (TCO), tels qu’une réduction de la consommation d’énergie, des besoins de refroidissement, et une plus grande fiabilité, autant d’aspects essentiels pour le datacenter moderne à température ambiante. Selon HGST, la demande de disques durs remplis à l’hélium dépassera celle des modèles classiques remplis à l’air au second semestre 2016, ce qui en fera le support de choix pour répondre aux besoins croissants de capacité des datacenters aussi bien traditionnels que dans le cloud. Le prix de l’hélium au téraoctet va également baisser pour rejoindre celui, qui stagne, des disques durs remplis à l’air de plus faible capacité, faisant de l’hélium le choix logique en termes de coût/To, de TCO et de fiabilité.
· La Chine va s’affirmer comme la nouvelle superpuissance du cloud
Alibaba, Baidu, Tencent, Xiaomi et 21vianet font partie du peloton de tête des opérateurs de services cloud et de datacenters qui investissent des milliards de dollars dans les infrastructures pour répondre à la demande massive de services cloud en Chine et dans les autres pays. Sous l’effet de l’explosion des données, des initiatives du gouvernement chinois – à l’exemple du plan d’action « Internet Plus » – et l’ascension rapide du pays comme superpuissance dans les domaines de l’économie et de la modernisation, la Chine est appelée à accélérer ses investissements dans les technologies et les architectures de datacenter de nouvelle génération. 2016 promet d’être une année marquante pour le pays le plus peuplé de la planète à mesure que celui-ci poursuit sa transformation.
· L’affrontement idéologique entre le flash et le disque dur classique est révolu.
Le marché finit par se stabiliser et le débat autour du « tout flash ou rien » va finalement s’éteindre. Tandis que le marché se tourne vers les solutions Fast Data et Big Data pour faire face au volume, à la rapidité, à la diversité et à la longévité des données, les professionnels et les utilisateurs prendront conscience du caractère essentiel des SSD tout comme celui des disques rotatifs pour l’avenir d’un monde axé sur les données.
· Les disques vont supplanter les bandes dans les solutions d’archivage modernes.
La dépendance aux bandes magnétiques n’est plus de mise. Aujourd’hui, nous vivons dans un monde d’abondance de données et non plus de rareté. Pour en tirer toute la valeur, nous ne pouvons plus nous permettre de laisser ces données au repos. La nécessité d’y accéder rapidement partout, sur toutes les plates-formes, rend plus aigus les problèmes d’inaccessibilité. Les entreprises auront besoin d’un accès permanent et facile aux données archivées. Les archives deviendront accessibles en quasi-temps réel, mettant fin au règne des bandes et inaugurant l’ère des archives actives sur des disques accessibles en permanence.
· La fédération des données sera un facteur d’avantage concurrentiel.
Si nous avons passé une bonne partie de 2015 à parler de la formidable croissance de données, bon nombre de celles-ci vont continuer à croître isolément. La capacité d’agréger, de partager et de combiner des ensembles de données grâce à des algorithmes plus intelligents permettra d’effectuer des analyses plus puissantes et de réagir en temps réel. Les entreprises à même de s’orienter vers une base de connaissances collective avec une infrastructure de fédération des données pourront véritablement pousser leur avantage concurrentiel.
· Les entreprises seront jugées sur la valeur qu’elles tirent de leurs données.
Tout comme les analystes en investissements évaluent la compétitivité et le potentiel de performance à l’aune de l’utilisation des actifs, nous verrons l’émergence de nouveaux critères d’analyse de l’exploitation des données par les entreprises afin de générer de la croissance, des profits et de la valeur pour leurs actionnaires. Un peu comme s’il s’agissait d’évaluer l’effet de levier des données ou leur rendement. 2016 sera un basculement où nous verrons les investisseurs avisés exiger que les entreprises mettent de plus en plus l’accent sur les données.
Nicolas Frapard, Directeur des Ventes EMEA de HGST