Le lancement, mardi dernier, de la deuxième version de Qlik sense, une application de représentation de donnée avancée, a coïncidé avec l’annonce de la nouvelle version de Lumeria, un outil de représentation de données qui s’intègre à SAP. Cette dernière se destine en premier lieu aux services informatiques pour suivre en temps réel et poursuivre l’activité, comme le nombre de connexions et le nombre de flux de donnés, et pourra combiner plusieurs sources de données dans une seule vue.

On peut se demander si la solution BI«  intégrée » comme ce que l’on trouve chez Microsoft ou SAP, désormais n’est pas la plus simple. Interrogé sur l’intérêt d’outils gratuits, «free », intégrés, face à des produits comme tableau ou Qlik, Anthony Deighton, le directeur deQlick lors du lancement s’amusait de cette réflexion : « On a une expression en anglais pour le gratuit, le logiciel «  libre », c’est libre comme un puppy ( free like a Puppy). »  Il faisait référence aux jeunes chiens qui sont souvent adorables mais qui sèment le trouble et génèrent beaucoup plus de problèmes que l’on imagine. « Dans notre cas, on propose aussi des solutions gratuites pour se familiariser mais arrivé à un certain niveau d’exigence, il faut prendre en compte différentes sources de données de différents logiciels et pour nous, bien sûr il faut s’appuyer sur des bases de données reconnues, cela peut comprendre des données externes en provenance du gouvernement (open data) mais aussi, par exemple,  de la météo. On a souvent démontré, par exemple, que le succès d’un film à Chicago est entièrement lié au temps qu’il fait ».

La vitesse et la simplicité comme chevaux de batailles

Grâce à une fonction de téléchargement rapide Smart data load, la nouvelle version de Cliq permet de visualiser en quelques secondes plusieurs sources de données. C’est la fonction de partage qui autorise cette visualisation interactive sur le Web. La firme propose donc aussi un service original gratuit des « Data as a Service » soit des sources de données externes de nature économiques, météorologiques, open data. Cela devrait s’avérer pratique pour afficher à la volée des résultats sur un écran à la manière de l’affichage des cotations proposées par la firme Bloomberg. On peut aussi afficher les résultats de réseaux sociaux par exemple.

Quid de la qualité des données ?

Interrogé sur la qualité des données qui n’est pas toujours excellente, le directeur de Qlik précisait : « Ce n’est pas un problème technique, c’est un problème de culture et d’habitudes. Si les bases de données sont mal remplies, il faudra les nettoyer » Interrogé sur l’open source, « On travaille avec Cloudera, open text, l’open source, c’est pour beaucoup une approche marketing pour conquérir des marchés sur lesquels on est absent. Après tout le monde passe, sous une forme ou une autre, en mode payant.»

Interrogé sur l’intérêt de l’intégration des logiciels, James Lowey , le directeur informatique de TGen ,tgen loweyspécialisé sur la recherche dans le génome, une firme de Phoenix présente au Forum d’innovation de Dell, à Copenhague, nous a précisé : » Dans la recherche, on utilise essentiellement des produits open source, mais il nous arrive parfois d’exploiter des produits comme ceux de Japsersoft  ( racheté par Tibco ) ou Tableau Software. L’utilisation d’outils de représentation graphique tient essentiellement aux habitudes des utilisateurs.» Un propos confirmé dans cette même conférence par une spécialiste du Big Data chez  l’opérateur de communications Telenor, Gunn Ingemundesen. « J’ai eu du mal à imposer Statistica (qui appartient désormais à Dell) car le service utilisait des licences SAS Institute depuis des années et qu’un bon nombre des personnes de mon groupe de travail le connaissait. A l’occasion d’une étude sur un projet dans le sud est Asiatique, j’ai pu démontrer la souplesse et l’intégration des données en 3 D et tout le monde a été convaincu. Le problème des logiciels, c’est leur temps d’adoption et dans les stats, le niveau de connaissance des utilisateurs. L’interface utilisateur doit être  simple ». L’argument de la simplicité est aussi l’argument de Qlik, les utilisateurs veulent des solutions rapides et réactives, pertinentes mais surtout simples à utiliser nous  précisait l’analyste James Richardson de Qlik. Sa firme propose aussi une plate-forme analytique (Qlik Analytics Platform) pour faciliter la création de rapports d’analyse et un module de Story telling pour faciliter les présentations de données.

Qlik DataMarket, la plateforme de « Data as a Service » comporte déjà plus de 100 0000 jeux de données issues de plus de 200 sources différentes. En France la firme a réalisé un accord avec Eurostat mais  l’éditeur devrait multiplier les partenariats.