Les clouds bare metal, les mises à jour accélérées (Fast Forward Upgrades) et les accélérateurs matériels constituent les éléments marquants de « Rocky », la dernière version d’OpenStack

Depuis Austin jusqu’à Rocky, ce sont donc 18 versions qui ont été proposée par la fondation OpenStack au rythme biannuel. La 18e version d’OpenStack vise à répondre aux nouveaux besoins en matière d’infrastructures induits par les cas d’utilisation actuels tels que l’IA, l’apprentissage automatique, la NFV et l’edge computing, partant d’une base bare metal tout en permettant l’utilisation de containers, VM et GPU.

Le logiciel OpenStack fait fonctionner aujourd’hui plus de 75 centres de données de clouds publics et des milliers de clouds privés à une échelle de plus de dix millions de noyaux physiques. OpenStack est une plate-forme d’infrastructure qui convient à différents déploiements de diverses architectures matérielles – bare metal, machines virtuelles (VM), processeurs graphiques (GPU) et containers.

Parmi les améliorations apportées à la version Rocky, deux des éléments clés sont les perfectionnements d’Ironic (service d’approvisionnement bare metal) et les mises à jour accélérées (fast forward upgrades). On notera également divers nouveaux projets et fonctionnalités conçus pour répondre aux besoins actuels des utilisateurs en matière d’accélérateurs matériels, de configurations à haute disponibilité, de fonctionnalités sans serveurs et de cas d’utilisation edge et Internet des objets (IoT).

Bare metal : infrastructure programmable pour toute instance de calcul.

La grande majorité des entreprises utilise à la fois machines virtuelles et containers pour prendre en charge les cas d’utilisation émergents tels que l’edge computing, la virtualisation des fonctions de réseau (NFV) et l’intelligence artificielle (IA) /apprentissage automatique. Les entreprises commencent maintenant à déployer des containers directement sur bare metal en plus des VM. Les clouds bare metal d’OpenStack, alimentés par Ironic, posent les bases de cet environnement hybride. Ironic est l’un des projets OpenStack qui connaît la plus forte croissance actuellement.

OpenStack Ironic ajoute des capacités de gestion et d’automatisation plus sophistiquées à l’infrastructure bare metal et, en tant que pilote de Nova, permet la multi-entité. Cela permet aux utilisateurs de gérer l’infrastructure physique de la même manière qu’ils gèrent les VM, particulièrement à l’aide des nouvelles fonctionnalités Ironic de Rocky :

– Paramètres BIOS gérés par l’utilisateur
Une fois paramétré, le BIOS (système élémentaire d’entrée/sortie) effectue l’initialisation matérielle et offre de nombreuses options de configuration prenant en charge divers cas d’utilisation. Les options permettent aux utilisateurs d’améliorer la performance, de configurer des options de gestion de l’alimentation ou d’activer des technologies telles que SR-IOV ou DPDK. Ironic permet dès à présent aux utilisateurs de gérer les paramètres du BIOS, prenant en charge les cas d’utilisation tels que la NFV et offrant plus de flexibilité aux utilisateurs.

– Groupes de conducteurs
Dans Ironic, le « conducteur » est ce qui fait appel aux pilotes pour exécuter des opérations sur le matériel. Ironic introduit la fonction « conductor_group », pouvant être utilisée pour restreindre les nœuds sur lesquels un ou plusieurs conducteurs ont le contrôle. Cela permet aux utilisateurs d’isoler les nœuds en fonction de leur emplacement physique, réduisant ainsi les sauts de réseau pour plus de sécurité et de performance.

– Interface de déploiement de disque RAM
Nouvelle interface dans Ironic pour des déploiements sans disque. Ce système existe dans les cas d’utilisation de calcul à grande échelle et calcul haute performance (HPC) quand l’opérateur a besoin d’instances totalement éphémères pour la mise en place rapide d’environnements à grande échelle.

Les fonctionnalités de Rocky sont disponibles via une nouvelle zone de disponibilité des clouds publics de la Silicon Valley, alimentée par le fournisseur canadien VEXXHOST.

 


Parmi les autres points-clés de Rocky

– Cyborg assure la gestion du cycle de vie des accélérateurs tels que les GPU, FPGA, DPDK et SSD. Dans Rocky, Cyborg introduit une nouvelle API permettant aux utilisateurs de modifier dynamiquement les fonctions chargées sur le FPGA.

– Qinling offre des fonctionnalités sans serveur en plus des clouds OpenStack, permettant aux utilisateurs d’exécuter des fonctions sur les clouds OpenStack sans gérer les serveurs, les VM ou les containers, tout en restant connectés aux autres services OpenStack comme Keystone.

– Masakari, prenant en charge la haute disponibilité en offrant la récupération automatique en cas de défaillance, améliore ses capacités de détection des erreurs en incluant les pannes internes dans une instance, tel qu’un un système d’exploitation bloqué, la corruption de données ou une erreur de planification des tâches.

– Octavia, le projet d’équilibrage de charge, soutient d’avantage le protocole UDP (user datagram protocol), apportant l’équilibrage de charge aux cas d’utilisation edge et IdO. UDP est la couche transport fréquemment utilisée dans les applications vocales, vidéo et autres applications en temps réel.

– Magnum, le projet faisant des moteurs d’orchestration de containers et leurs ressources des ressources de première classe dans OpenStack, devient un installateur certifié Kubernetes dans le cycle Rocky. La réussite de ces tests de conformité garantit aux utilisateurs que Magnum interagit avec Kubernetes de manière adéquate.