Le fabricant américano-israélien avec une nouvelle gamme de SSD vise désormais de plus en plus le marché pro, la grande concurrence des offres grand public ayant rendu ce secteur peu rentable.Lors de la conférence Interop à Las Vegas, le deuxième fabricant mondial de disques SSD et spécialiste des mémoires flash, SanDisk, a annoncé quatre nouveaux ajouts à son offre de disques SATA. Pour John Scaramuzzo, vice-président et directeur général, de la division Enterprise, les nouvelles Solutions visent directement les entreprises et les datacenters. Jusque-là, la firme israélienne privilégiait la vente au travers de nombreux intermédiaires mais la concurrence est devenue féroce et en particulier face à Samsung, Toshiba et Intel qui n’ont cessé de baisser les prix de leurs SSD, la bataille est difficile.

SSDLes revenus de l’année fiscale 2013 clôturée en janvier dernier étaient de $6.17 milliards, une amélioration de 22% face au résultat de 2012. Ses bénéfices dépassent le milliard alors qu’elles ne s’élevaient qu’à 417 ,4 millions en 2012.

A titre indicatif le marché des fournisseurs de SSD pour le seul premier trimestre 2013 (Source: Trendfocus, Mai 2013)

 En million
d’unités
 Client  Enterprise  Total  Share 
 Samsung  4.092      0.060  4.152  31.3%
 SanDisk  2.200      0.026  2.226  16.8%
 Toshiba  1.222      0.000  1.222   9.2%
 Intel  0.832      0.025  0.857   6.5%
 HGST  0.000      0.094  0.094   0.7%
 STEC  0.000      0.044  0.044   0.3%
 Autres  3.713      0.967  4.680  35.3%
 Total 12.059      1.216 13.275  100%

 ( Nota : on peut parier sur des chiffres quatre fois supérieurs pour l’ensemble de  2013

Les intégrateurs de SSD /Un marché prêt à exploser

Entrer  en concurrence parfois a ces certains clients, c’est  le prix à payer pour rester compétitif. La plupart des fournisseurs de matériel de serveurs et stockage prédisent d’ailleurs une véritable catastrophe pour la cinquantaine de start–up spécialistes et intégrateurs des SSD qui sont encore en lice. D’une part dans les hauts de gammes les géants du stockage ( EMC, NetApp, HP, Dell, IBM ) ajoutent à leurs catalogue de plus en plus souvent des SSD dans leurs offres complètes et du coté économique les grands fabricants de composants comme Intel vendent de plus en plus en direct. On comprend que SanDisk préfère se mettre à l’abri, d’autant que l’un de ses principaux OEM est en difficultés. PNY lui doit 28,5 millions de dollars. SanDisk se devait de proposer un choix plus important qu’auparavant pour l’entreprise. Concrètement Les quatre nouvelles gammes des Extremes, Ultra Ascend et Eco sont des disques 2,5 pouces à interface SATA 6 Gbit (photo) SanDisk-announces-new-CloudSpeed-SSDsqui vont remplacer les anciens modèles CloudSpeed 1000 et 1000E. Ils sont « rétrocompatibles » avec les modèles SATA de 3 et 1,5 Gbits. Comme Samsung, SanDisk fabrique sa propre NAND flash MLC dans une gravure de 19 Nm et a un contrôle direct sur la conception, le micrologiciel du contrôleur, l’assemblage, les essais et toute la chaîne d’approvisionnement.

L’entrée de gamme plus solide que les anciennes gammes SSD

Les premiers modèles Ascend et Eco seront disponibles en mai dans des capacités de 240 Go, 480 Go et 960 Go. Ils visent la lecture intensive, tels que les serveurs Web, les référentiels de contenu et en gros toute l’activité de consultation du cloud Computing. Ils délivrent un débit séquentiel maximal de 450 Mo/s et supportent jusqu’à 80 000 IOPS en lecture et écriture aléatoire. l’Ascend s’avère plus résistant que l’eco puisqu’il est annoncé avec un MTBF de 2,5 millions d’heures au lieu de 2 pour l’Eco et 5 ans de garantie au lieu de 3 ans.

Le haut de gamme bat des records

Comme son nom l’indique la gamme CloudSpeed ​​Extreme ( 100, 200, 400 et 800 Go) atteint les niveaux supérieurs. Le facteur 10 des DWPD, une expression de résistance propre aux SSD qui montre qu’ils peuvent supporter dix écritures complètes du disque par jour (Direct Write Per Day) et offrir de 78 000 jusqu’à 95 000 IOPS de performances en lecture / écriture aléatoire pour des charges de travail d’applications intensives. Le débit en vitesse de lecture séquentielle est de 550 Mo/s et de 510 Mo/s pour la vidéo. Ils visent surtout en écriture les bases de données et de Calcul de Haute Performance. Il prend en charge jusqu’à 14,6 pétaoctets d’écritures (PBW) à l’entraînement sur ​​sa durée de vie. Il est garantit 5 ans.

Les modèles Ultra sont intermédiaires entre les modèles économiques et les extremes. Les CloudSpeed ​​Ultra sont vendus pour un facteur 3 DWPD. Ils visent les charges de travail à usage mixte applications telles que le traitement des transactions en ligne (OLTP), transactions financières, Email / Messagerie, E – Commerce, Virtual Desktop Infrastructure (VDI) et de la collaboration. Sandisk annonce de 80 000 à 25 000 Iops. D’autres annonces sont prévues en France dès le 13 mai prochain. On devrait pouvoir connaître les tarifs exacts de ces quatre nouvelles gammes.