Pour la première fois, tous les 500 supercalculateurs du TOP500 fournissent 1 Pflop ou plus au test de performance High Performance Linpack (HPL), le niveau d’entrée étant désormais de 1,022 pétaflops.

En Juin 2008, le système RoadRunner d’IBM était le premier système a avoir dépassé ce seuil du PFlop/s, il était alors le supercalculateur le plus puissant de la planète. En 12 ans seulement, on mesure ainsi la rapidité avec laquelle les systèmes HPC progressent.

La Chine détient le plus grand nombre de systèmes TOP500 (307), suivie des États-Unis (116). Le Japon occupe la troisième place avec 29 systèmes, suivi de la France (19), du Royaume-Uni (18) et de l’Allemagne avec 14. Mais finalement, c’est la puissance de calcul disponible aux instituts de recherche et autres laboratoires. Et sur ce point les Etats-Unis conservent la première place avec 38,4% des performances cumulés. Les deux systèmes d’IBM Summit et Sierra représentent à eux seuls 15 % de la puissance globale du TOP500. La Chine, avec ses systèmes comparativement moins puissants, occupe la deuxième place avec 30% du total des performances.

Lenovo revendique le plus grand nombre de systèmes de la liste, avec 173, suivis d’Inspur avec 71 et de Sugon avec 63. Tous trois ont amélioré leur position par rapport à il y a six mois. HPE, avec 40 systèmes, et Cray, avec 39 systèmes, occupent respectivement les quatrième et cinquième places. Atos/Bull, en tant que seul fournisseur de systèmes européen figurant sur la liste, revendique 21 systèmes, suivis de Fujitsu (13) et d’IBM (12).

Intel et NVIDIA donnent le ton en silicium

Du côté des processeurs, Intel continue de dominer la liste des TOP500, les puces de la société apparaissant sur plus de 95 % des systèmes. Les processeurs IBM Power et AMD, présents sur les systèmes. Un seul superordinateur de la liste, Astra, est alimenté par des processeurs Arm.

Au total, 133 systèmes de la liste TOP500 utilisent la technologie des accélérateurs ou des coprocesseurs, en légère baisse par rapport à 138 il y a six mois. Parmi ceux-ci, 125 systèmes utilisent des GPU NVIDIA. Environ la moitié de ceux (62) utilisant les derniers processeurs de la génération Volta, les autres (60) reposant sur les technologies Pascal et Kepler.

Interconnexions : Ethernet et Infiniband

Côté l’interconnexion, Ethernet continue de dominer avec une présence sur 54 % des systèmes TOP500. InfiniBand est la deuxième interconnexion la plus répandue, apparaissant dans 25% des systèmes, suivie des interconnexions personnalisées et propriétaires à 10,8% et à Omni-Path à 9,8%.

Toutefois, si l’on considère les 50 superordinateurs les plus rapides de la liste, ces chiffres changent radicalement : des interconnexions personnalisées sont utilisées dans 40% des principaux systèmes, suivies d’InfiniBand à 38%, d’Omni-Path à 10% et d’Ethernet à 2% (un seul système).

Résultats Green500

En ce qui concerne la liste connexe Green500, l’efficacité énergétique n’a pas beaucoup évolué depuis la publication de la liste précédente en novembre 2018. Globalement, l’efficacité énergétique moyenne des systèmes de la liste Green500 est passée de 3,0 gigaflops / watt il y a six mois à 3,2 gigaflops aujourd’hui.
Le système B de Shoubu conserve sa position de leader avec une efficacité de 17,6 gigaflops / watt. Le système DGX SaturnV Volta de Nvidia conserve la deuxième place avec 15,1 gigaflops / watt, suivi de Summit à 14,7 gigaflops / watt et de l’IA (ABCI) à 14,4 gigaflops / watt.

Top 3

Les superordinateurs Summit et Sierra construits par IBM et installés respectivement dans les laboratoires ORNL (Oak Ridge National Laboratory) du Département de l’Énergie (Tennessee) et Lawrence Livermore National Laboratory (Californie) conservent les deux premiers postes de la liste. Tous deux tirent leur puissance de calcul des processeurs Power 9 et des GPU NVIDIA V100. Le système Summit a légèrement amélioré ses performances avec un record de 148,6 pétaflops, tandis que le système Sierra n ° 2 n’a pas changé, à 94,6 pétaflops.

Sunway TaihuLight, un système mis au point par le Centre national chinois de recherche en génie informatique et technologie parallèle (NRCPC) et installé au Centre national d’informatique de Wuxi, occupe la troisième position avec 93,0 pétaflops. Il est motorisé par plus de 10 millions de cœurs de processeur SW26010.