Quelques grandes pointures d’entreprises technologiques (Tim Cook, Satya Nadella, Larry Page, Eric Schmidt, Elon Musk…) vont être reçus cette semaine par Donald Trump. Ils sont inquiets de la politique isolationniste que le futur président des Etats-Unis veut mettre en place. Ce dernier souhaite notamment ramener des emplois dans son pays. Or une bonne partie de ces entreprises utilisent énormément de main d’oeuvre à l’étranger. Lors de sa campagne électorale, Donald Trump a notamment critiqué Apple et indiqué qu’il souhaitait que la firme de Cupertino rapatrie sa production aux Etats-Unis.

Il va probablement agiter la carotte des impôts devant cet aréopage de responsables, dont certains se sont ouvertement déclarés en faveur d’Hillary Clinton. Donald Trump se propose en effet de réduire les taxes sur les rapatriements d’argent, lesquels pourraient passer d’un taux de 35% actuellement à 15% afin de booster l’emploi et l’innovation. Difficile de s’opposer à un tel projet. Il apparaît toutefois que de telles discussions avaient déjà été engagées avec le gouvernement Obama.

Un autre géant de la Silicon Valley s’est déjà positionné en faveur du projet : Cisco. Son CEO, Chuck Robbins, va lui-aussi participer à l’entrevue avec Donald Trump. Contrairement aux autres participants, le patron de Cisco est depuis longtemps un proche du parti républicain. Tout comme son prédécesseur John Chambers d’ailleurs, qui fut d’ailleurs conseiller technologique de Georges Bush. Chuck Robbins a soutenu lui-aussi Hillary Clinton, trouvant le futur président américain infréquentable. Mais les choses étant ce qu’elles sont il semble reprendre son ancien cap.

Quoi qu’il en soit, il a déclaré récemment à la chaîne CNBC qu’il utiliserait les 60 milliards de dollars de Cisco qui dorment à l’étranger pour payer des dividendes, racheter des actions et réaliser des fusions/acquisitions. « Cela va créer des emplois chez Cisco et tout autour. Si nous augmentons nos dividendes, cela va circuler dans les fonds de placement, puis circuler dans la classe moyenne d’Amérique, puis se répandre un peu partout afin que les gens touchent un peu plus de revenus. Je crois que tout cela est bon pour le business », a expliqué Chuck Robbins.

Selon nos confrères de CRN, qui se basent sur une note de Moody’s, si l’on rassemble les fonds dormant à l’étranger d’Apple, Cisco, Microsoft, Oracle et Google on arrive à un total de 500 milliards de dollars qui pourraient être réinjectés dans l’économie US.

Une somme qui fait rêver les partenaires américains de ces géants. « Rapatrier du capital va offrir aux entreprises américaines d’être plus présentes et plus profitables aux Etats-Unis (…). Nous pourrons donner leur chance aux travailleurs américains grâce à moins de régulation, moins d’obligations à stocker de l’argent offshore et de transférer des emplois offshore. Nous pourrons être plus compétitifs », a notamment expliqué à nos confrères le patron d’un important partenaire de Cisco.

 

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