Le divorce EMC-Cisco n’aura aucune incidence négative sur leur co-entreprise VCE, bien au contraire. C’est en substance le message que s’emploie à faire passer actuellement l’entreprise après que Cisco a décidé de réduire sa participation à 10% du capital. Selon Philippe Charpentier, directeur avant-vente Europe centrale de VCE, tout le monde y gagne, à commencer par VCE.
« Au cours du cycle de vente, nous étions systématiquement confrontés à la question de savoir ce qui se passerait au cas où Cisco et EMC se fâchaient. Le fait qu’EMC soit aujourd’hui largement majoritaire est de nature à rassurer les clients en leur donnant l’assurance que leur investissement sera pérenne ». Il suggère également que cela ne pourra que faciliter les prises de décision stratégiques.
Pour EMC aussi c’est positif car le groupe conserve avec VCE l’une des pièces maîtresses de sa stratégie cloud hybride, qui s’impose comme la grosse tendance de ces prochaines années. Quant à Cisco, qui a d’ores et déjà remporté son pari de s’imposer sur le marché des serveurs, il a l’assurance de conserver ses débouchés – l’architecture technique n’ayant vocation à être remise en question – sans continuer à investir significativement.
Concrètement, cette nouvelle répartition de l’actionnariat ne change rien pour VCE sur le plan opérationnel, assure Philippe Charpentier. L’entreprise, qui a passé le cap du milliard de dollars de chiffre d’affaires en 2012, s’en tient à son objectif de 2 milliards cette année et d’une croissance d’au moins 50% l’année prochaine, conforme à la croissance que Gartner anticipe pour le marché des infrastructures convergées.
En France, après un démarrage poussif, les ventes décollent depuis deux ans et continuent d’afficher une croissance supérieure au marché. Preuve de ce décollage, l’effectif du bureau français est passé en un an de 8 à bientôt 21 personnes (au 1er janvier) et assure désormais des prestations de mise en œuvre et de support en local. VCE France vient d’ailleurs de quitter ses locaux historiques de La Défense pour emménager à quelques encablures à Neuilly-sur-Seine sur un plateau en dernier étage avenue Charles de Gaulle.
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