A l’occasion du lancement de la nouvelle édition du France Digitale Day, Emmanuel Macron a annoncé que les investisseurs institutionnels allaient mobiliser quelque 5 milliards d’euros sur trois ans pour renforcer l’écosystème des startups françaises et accélérer leur développement.
“La bataille des capitaux, elle est essentielle. Si on veut gagner la bataille on doit réussir à lever plus vite plus fort plus de capitaux”, a rappelé le président de la République lors de cet événement qui réunissait à l’Elysée des dirigeants de start-up et des investisseurs français et internationaux.
La French Tech s’enorgueillit d’être la première d’Europe continentale en montants levés même si elle reste encore assez loin du Royaume-Uni.
Pour le Chef de l’Etat, l’objectif consiste à avoir une dizaine de fonds d’environ un milliard d’euros à l’horizon 2022 afin de satisfaire les besoins en capitaux de ce secteur en France.
A l’heure actuelle, la France revendique sept licornes – nom désignant des entreprises non cotées valorisées plus d’un milliard de dollars – dont Meero, Doctolib, Deezer ou encore Blablacar. Le gouvernement espère franchir la barre des 20 d’ici 2025. Mais on peut remarquer que beaucoup des ces licornes sont plus sur le versant applicatif que dans le domaine du développement des technologies. Elles ne sont donc pas des éléments de souveraineté technologique, chère à Emmanuel Macron.
Pour le président, la bataille des startups est en train d’être gagné si l’on en croit les chiffres : 2,8 milliards d’euros levés en 2017, 3,6 milliards en 2018 et plus de 5 milliards en 2019. L’année dernière, on a compté 11 levées de plus de 50 M€. On en est déjà à 13 pour l’année en cours.
Le gouvernement doit également dévoiler mercredi la liste des 40 entreprises technologiques prometteuses qui seront réunies dans le “Next 40” – sorte de CAC 40 des start-ups – et qui bénéficieront d’une plus grande visibilité et d’un programme d’accompagnement public plus poussé.