Près de un DSI sur deux indique que le budget transformation numérique devrait augmenter cette année selon une enquête réalisée par le cabinet Robert Half.

De la petite entreprise au groupe international, la transformation numérique est devenue un passage obligé pour toutes les entreprises, que cela soit pour s’adapter au changement afin de rester compétitif ou pour transformer une activité concurrencée par le développement de nouveaux Business models.

E-business, Cloud et big data restent à améliorer selon les DSI

Si les moyens sont bel et bien là, le chemin de la transformation numérique est long, et certaines améliorations semblent encore nécessaires aux yeux des DSI français : les augmentations de budget devraient se concentrer sur :

  1. Développements des pratiques de vente en ligne pour 55%
  2. Basculement Cloud pour 52%
  3. Utilisation des big data pour le contrôle de gestion (46%)
  4. Utilisation des big data pour le marketing (29%)

Sans étonnement, tout ce qui est lié à la vente en ligne, propulsé par le développement multicanal des ventes, est le premier poste de dépenses et d’améliorations prévu par les DSI interrogés. Dans ce cadre, les postes directeurs chefs de projets e-commerce sont particulièrement valorisés.

Parmi deux autres initiatives, le cloud et la collecte et le traitement des big data sont également largement cités. Les types de profils associés à ces fonctions sont extrêmement recherchés et valorisés, en raison notamment, de leur rareté. Le cloud pour des contraintes évidentes de sécurité et de souplesse. Enfin, la collecte et l’exploitation des big data s’affichent comme un poste de dépenses logique et essentiel face la masse d’informations dont disposent les entreprises.

Gérer les talents pour la transformation numérique

Les aspects gouvernance de projets et gestion des talents sont des éléments essentiels pour la transformation numérique, indique Julien Reguis et Delphine Leduc, consultants au cabinet Deloitte et auteurs du rapport Tech Trends 2016, Innover à l’ère du digital. « Il est nécessaire de reconnaître que certaines personnalités et compétences seront mieux adaptées à certains modes de fonctionnement de ce que le rapport appelle le Right-Speed IT », expliquent les deux auteurs.

Cette notion de Right-Speed IT est désormais relativement classique et a été développée par plusieurs cabinets de conseil dont McKinsey. Il s’agit de trouver le difficile équilibre entre stabilité et agilité avec d’une part les « nécessaires exigences de prévisibilité et de contrôle et de l’autre le besoin d’expérimenter ou découvrir de nouvelles fonctionnalités, outils ou technologie innovante ». D’où la nécessité d’une informatique à deux vitesses, voire à plusieurs vitesses pour absorber chaque initiative de manière adaptée en disposant des processus, des moyens, des plateformes et talents pour répondre de façon appropriée aux spécificités de chaque besoin métier. Selon les auteurs du rapport, cette adaptation de cette approche multimodale doit se décliner dans de nombreux domaines : gestion financière, achats et sourcing, gestion des fournisseurs et des contrats, conception de solution, communication auprès des parties prenantes et gestion des exigences, DevOps…

Il est également important de créer une culture d’ingénierie SI et un état d’esprit orienté « gestion de produit » et de ses concentrer sur trois domaines : la conception orientée utilisateurs, la gouvernance des données ainsi que l’automatisation de l’exploitation.

« L’aspect humain se révèle le moins prédictible et le plus complexe à influencer, concluent les auteurs, mais cela ne doit pas empêcher une analyse en profondeur du pool de talents (compétences individuelles, passions, aspirations professionnelles et personnelles, modes de travail privilégiés et attitude chacun) d’autant que la culture de l’entreprise est le moteur de l’innovation ».


La transformation de la finance doit s’appuyer sur une coordination entre DAF et DSI

73% des responsables financiers (75% en France) reconnaissent qu’une coordination plus étroite entre DSI et DAF est devenue essentielle pour réussir la transformation de la fonction financière. La plupart se montrent plus préoccupés par l’impact des changements survenant à l’extérieur plutôt qu’à l’intérieur de leur organisation. Plus de la moitié d’entre eux affirment que leur système financier existant ne saura probablement pas répondre de façon efficace aux nouvelles exigences qui émergeront dans un proche avenir.

C’est ce que montre l’enquête “Finance moderne : une transformation pilotée de l’intérieur” réalisée par Oracle auprès de décideurs financiers de la zone EMEA.

Le DAF n’a jamais été autant impliqué dans la réussite de l’entreprise, et la capacité des équipes financières à extraire de la valeur des données opérationnelles est devenue déterminante pour l’aider à répondre aux attentes des dirigeants. Une enquête réalisée par Oracle et intitulée  montre qu’une coordination plus étroite entre DAF et DSI est essentielle pour que les responsables financiers puissent aider efficacement leur entreprise à atteindre ses objectifs de transformation.

 

Plutôt que d’ajouter de la complexité à des systèmes déjà surchargés, les entreprises commencent à réaliser l’avantage que peut représenter l’utilisation d’applications financières s’exécutant dans le cloud et pouvant être configurées simplement pour s’adapter à leurs besoins. Véritable centre nerveux de l’organisation, la direction financière est au cœur de tous ses échanges. Grâce à leur vision globale de l’ensemble des activités de l’entreprise, les DAF et leurs équipes jouent aujourd’hui un rôle clé pour aider la direction à définir sa vision de l’avenir.”

Le rapport révèle également que les leaders financiers admettent que les changements échappent de plus en plus au contrôle de l’entreprise, qui doit faire face à des bouleversements économiques, géopolitiques et sociaux affectant plus que jamais son devenir.