Après une performance honorable sur les neuf premiers mois, HPE achève son année fiscale 2016 sur une chute de 7% de ses revenus trimestriels, à 12.5 milliards de dollars. Quasiment toutes ses activités sont en recul. Les revenus des infrastructures (Enterprise Group) dévissent de 9% à 6,7 milliards ; les services cèdent 6%, à 4,7 milliards et les logiciels perdent 6%, à 903 millions. Seuls les services financiers progressent de 2% à 814 M$.
Dans le détail, les serveurs reculent de 7% à 3,5 milliards de revenus, les services technologiques (TS) de 4% (à 1,7 Md$), le stockage de 5% (à 779 M$) et les équipements réseaux de 34% (à 599 M$).
Le bénéfice net est en chute libre à 302 M$, contre 1,38 Md$ un an plus tôt. Mais hors charges non récurrentes, les bénéfices sont juste au-dessus du consensus des analystes à 61 cents par action.
Sur l’ensemble de l’année, HPE limite la casse avec des revenus en baisse de 4% à 50,1 milliards de dollars. A périmètre et taux de change constant, les revenus sont même en légère progression de 2% (-2% sur le quatrième trimestre).
Malgré ces résultats mitigés, Meg Whitman, la PDG de HPE a tiré un bilan positif de l’exercice écoulé, le premier en tant qu’entreprise indépendante depuis la scission avec HP Inc. « Nous avons atteint la performance business que nous avions promis, nous avons rempli nos engagements pour introduire des innovations, et nous avons commencé à transformer l’entreprise conformément aux axes stratégiques de façon à améliorer encore la performance financière. »
Whitman a tout de même reconnu un problème sur ses ventes de serveurs standards nécessitant des évolutions dans le channel pour stopper le déclin des ventes. Whitman a estimé que des améliorations de prix étaient souhaitables ainsi qu’un focus plus fort sur les grossistes et les VARs. Un partenaire cité par CRN estime que le problème ne vient pas du channel en lui-même mais d’un manque d’engagement des forces de vente de HPE. En comparaison, celles de Dell seraient beaucoup plus robustes.
Malgré cette contre-performance dans les serveurs standards, Whitman anticipe une croissance de 1 à 2% de son activité serveurs sur l’exercice 2017 avec un focus sur les segments à plus forte croissance comme le HPC (calcul haute performance) et l’hyperconvergence. HPE investit de manière agressive dans son offre d’hyperconvergence HC380, Son infrastructure composable Synergy, ses systèmes de calcul haute performance SGI, ses baies full flash 3Par et ses produits sans fil Aruba.
En 2017, HPE devrait aussi bénéficier de partenariats plus serrés avec les intégrateurs systèmes globaux tels Accenture et PwC, ainsi que les géants de l’externalisation indiens qui ne voient plus HPE comme un concurrent depuis qu’il a décidé de se fusionner son activité services, qui pèse 20 Md$ annuels, avec l’intégrateur système CSC.
Cette fusion ainsi que celle de ses logiciels avec Micro Focus va permettre à l’entreprise, désormais recentrée avec 28 milliards de dollars de revenus annuels sur les infrastructures hybrides, d’être plus agile et de rester focalisée sur les infrastructures définies par logiciel, a estimé Whitman. Une fois que ces fusions seront achevées, HPE évoluera sur un marché d’environ 250 milliards de dollars grossissant de 2 à 3% par an.
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