Si l’on en croit Ernst & Young, 45% des responsables d’entreprises technologiques dans le monde envisagent de réaliser des acquisitions l’an prochain. C’est un point de plus qu’en 2014. Trente sept pour cent de ces mêmes responsables expliquent que c’est la rupture technologique (mobile, réseaux sociaux, internet des objets, cloud et big data analytique) qui inspire leur stratégie d’acquisitions. Par ailleurs, 34% de ces décideurs envisagent de réaliser des achats hors de leur secteur d’activité. Enfin 96% des acquéreurs potentiels affirment que leur cagnotte réservée aux achats sera stable ou en croissance l’an prochain.

Ces affirmations s’inscrivent dans le prolongement de sept trimestres consécutifs d’acquisitions record dans le secteur.

Le cabinet ne communique pas le montant total des achats réalisés à l’échelle mondiale mais se contente d’indiquer qu’avec une opération de 67 milliards de dollars (le rachat d’EMC par Dell), le quatrième trimestre 2015 battra lui aussi tous les records.

En revanche, Ernst & Young fournit des chiffres précis concernant les seuls Etats-Unis. L’ensemble des opérations de fusion/acquisition (M&A) dans le secteur technologique y atteindra cette année la somme vertigineuse de 442,7 milliards de dollars. C’est 148,4% de plus que les 178,2 milliards de dollars dépensés l’an dernier à cet effet dans le pays. Quant au nombre d’opérations, il a augmenté de 16,4%, passant de 2.470 en 2014 à 2.876 cette année.

La fièvre devrait toutefois baisser en 2016. A en croire le cabinet, les plus grosses opérations se situeront dans une fourchette de 5 à 20 milliards de dollars. Faute de combattants, en quelque sorte. Le nombre de mastodontes à vendre a en effet fortement rétréci. L’année 2016 sera donc outre-Atlantique celle de l’atterrissage. Et cela bien que le nombre d’opérations risque de croître encore, notamment tiré par les acquisitions intersectorielles. C’est ainsi qu’au mois d’octobre, IBM a fait l’acquisition des plateformes B2B, mobile et cloud de The Weather Company, un fournisseur américain de prévisions météorologiques, pour enrichir la plateforme Watson IoT Cloud.

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