L’intersyndicale (CFE-CGC, CGT, FO, UNSA, CFTC, CFDT) d’IBM France appelait jeudi à un rassemblement au siège de la société. En cause, des licenciements secs envisagés par la direction qui va réduire de 360 le nombre de postes sur le petit millier de salariés de Global Technology Services (GTS), l’entité d’IBM France qui propose de l’outsourcing, du support et de la maintenance, ainsi que des services d’infrastructures.
Près de 400 personnes auraient participé à ce rassemblement qui faisait suite à des actions similaires dans les établissements de Nice, Clermont-Ferrand, Lyon, Toulouse, Bordeaux, Lille, Orléans, Nantes et Marne la Vallée,
Annoncés en mars dernier dans le cadre d’un plan de réduction des effectifs à l’échelle du groupe qui touche notamment les Etats-Unis, l’Allemagne, la Belgique, l’Italie ou encore le Royaume-Uni, ces départs devaient se faire dans un premier temps sur base du volontariat. Compte tenu du nombre de postes à supprimer et des profils visés (Project Manager, IT Specialist et Technical Services), un plan de départs volontaires ne permettrait pas à la filiale française d’atteindre ses objectifs. Du côté de la CFDT, on conteste d’ailleurs les qualifications décrites dans le PSE. « Pour nous les catégories professionnelles décrites par la direction dans ce plan n’en sont pas. Ces définitions permettent à la direction de supprimer les postes de personnes qui sont ciblées notamment pour les « technical services », indique le syndicat sur son blog, ajoutant « Lors de la présentation du Plan prévisionnel Triennal dans le cadre de la GPEC en décembre 2015, les catégories professionnelles décrites dans ce PSE n’existaient même pas..!? Elles n’existent pas non plus sur le marché de l’informatique à l’extérieur d’IBM. ».
Il s’agit du 5ème PSE chez Big Blue en France depuis 2012. Plus de 1.500 personnes auraient ainsi quitté la société depuis cette date. La filiale emploie aujourd’hui moins de 7.000 personnes contre plus de 26.000 à la fin des années 90.
A ces licenciements et départs volontaires s’ajoute la cession d’une centaine de secrétaires de direction à Manpower, comme on s’en doute mal vécue par les syndicats. « Une première pour une activité épargnée jusqu’à présent par les délocalisations. La taylorisation des activités du tertiaire, ainsi que le recours aux technologies du numérique ouvrent la voie à de nouvelles formes de délocalisations d’activités dans les entreprises de travail temporaire dans un premier temps, mais le contrat avec Manpower prévoyant une réduction des coûts de 30%, il est inévitable que la pérennité des emplois ne pourra être garantie en France », fait remarquer l’intersyndicale dans un tract.
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