Google va tester un nouveau service pour offrir des produits frais, y compris les fruits et légumes, selon l’agence Bloomberg. L’essai débutera d’ici la fin de l’année, dans San Francisco et une seconde ville. Les chaines Whole Foods Market et Costco sont parmi ses partenaires. Brian Elliott, directeur général de Google Express, a déclaré à l’agence d’informations Bloomberg que ce serait mieux pour les commerçants et les clients si Google distribuait des produits frais, ce qui serait une preuve de rapidité et de proximité.
La concurrence d’Amazon, au coeur du projet
Cette démarche paraît prolonger la concurrence avec Amazon, mais aussi Uber. AmazonFresh, est un nouveau service que le spécialiste de la logistique vient de lancer. C’est un service de livraison à San Francisco imaginé avec l’aide de la chaine Instacart. Uber, de son côté, dispose déjà d’un service de livraison de restaurants dans certaines villes, un service appelée UberEats, mais le spécialiste des taxis travaillerait aussi sur un programme de livraison en magasin au moins dans deux villes, San Francisco et New York. Uber, selon le site Re/code, ne vise rien de moins que de devenir le « réseau logistique de l’avenir, un discours qui a fait bondir Google et Amazon qui se croyaient les champions de l’innovation dans ce domaine. Du coup, comme par hasard, Amazon étudie un projet appelé Amazon Restaurants, ce qui implique aussi un partenariat d’échange avec des chaines de restaurants, selon une brève déjà plus ancienne de l’agence Reuters.
Du bleuf ou du cochon ?
Vu de Paris, toute cette gesticulation promotionnelle paraît surtout destinée à alimenter l’imagination des investisseurs et faire parler de soi. Mais pour les revues californiennes, outre la concurrence avec les chaînes de distribution locales, ces expériences californiennes soulèvent des questions plus profondes sur les modes de travail de ce qu’on appelle là-bas : l’économie à la demande. En effet, la chaîne Instacart, partenaire d’Uber, offre à ses clients dans certains magasins la possibilité de devenir des employés à temps partiel, en livrant des colis à des voisins, une manière de réduire les coûts logistiques. Et ce serait Uber qui mènerait la danse de ce côté.