Publiées à l’occasion du Mobile World Congress qui ouvre ses portes lundi à Barcelone, les statistiques du Gartner indiquent qu’il s’est vendu 1,4 milliard de smartphones en croissance de 10 %.
Alors qu’on a appris récemment qu’il existait autant de cartes SIM de d’habitants sur la planète (Une carte SIM par habitant de la planète selon Ovum), le Gartner indique qu’il s’est vendu 1,4 milliard de smartphones en 2015 (1 pour 5 habitants), en croissance de 14 % par rapport à l’année précédente. Les ventes du dernier trimestre montre un certain ralentissement – le marché commence à se saturer et devient peu à peu un marché de renouvellement – un peu moins de 10 %, le taux le plus faible depuis 2008 (il s’agissait à l’époque de simples téléphones mobiles).
« Les smartphones à bas coûts dans les marchés émergents et une forte demande pour les modèles haut de gamme constituent les principaux de cette croissance, explique Anshul Gupta, directeur de recherche au Gartner. Une tarification agressive des marques locales et chinoises en entrée et milieu de gamme dans les pays émergents poussent les consommateurs à changer plus rapidement leur terminal ».
Dans les mouvements à noter dans le classement des différents fournisseurs, c’est la baisse de Samsung que l’on presque qualifier d’effondrement, même si le constructeur coréen reste en première position. Mais alors que Samsung détenait plus de 30 % du marché et était devenu le Nokia du smartphone, il a terminé 2015 à peine au-dessus de 20 %. Apple se maintient en seconde position avec des hauts et des bas mais à, lors des derniers résultats trimestriels montré quelques signes d’essoufflements. Pour la première fois, la firme de Cupertino Apple a vendu moins d’iPhones que prévu au dernier trimestre, subissant notamment les effets du tassement du très marché chinois où elle bénéficie d’une position particulièrement forte. Apple avait vendu 74,8 millions d’iPhones sur les trois mois clos au 26 décembre, premier trimestre complet de vente des iPhones 6S et 6S Plus. La croissance de 0,4% des livraisons est la plus faible depuis le lancement du smartphone en 2007.
Viennent ensuite les trois constructeurs Chinois, Huawei, Lenovo et Xiaomi qui suivent des évolutions contrastées et dont la part de marché cumulée est inférieure à celle d’Apple. C’est d’ailleurs ce qui caractérise ce marché des smartphones : une très forte évolutivité. Les positions acquises peuvent être modifiées très rapidement au gré des évolutions technologies et des nouveaux modèles. Après le passage des mobiles traditionnels aux smartphones qui avait marqué un changement radical dans les acteurs en présence, on avait pu penser que le marché connaîtrait une certaine stabilité. En fait, il n’en est rien. D’ailleurs, les 5 premiers ne représentent que 55 % du marché mondial, indiquant une émiettement assez fort avec des acteurs de second rang pouvant percer à tout moment.
Du côté système d’exploitation, la messe semble être dite avec l’organisation du marché autour du duopole Android et iOS avec des modèles très différents : un marché totalement éclaté pour le premier, un modèle fermé pour le second où Apple contrôle tout. Malgré des efforts répétés depuis de longues années, Microsoft est retombé à un étiage marginal. La question aujourd’hui est de savoir quand Microsoft va jeter l’éponge et surtout comment. De même, BlackBerry a totalement disparu du paysage.