Dans le cadre de notre émission hebdomadaire « L’invité IT de la semaine » Guy Hervier reçoit Olivier Pomel CEO et Cofondateur de la société Datadog.
Datadog a été fondée en 2010 par Olivier Pomel et Alexis Lê-Quôc, qui se sont rencontrés tout en travaillant chez Wireless Generation. Ils ont construit Datadog pour être un service de surveillance de l’infrastructure du cloud, avec un tableau de bord, des alertes et des visualisations de métriques. À mesure que l’adoption du cloud augmentait, Datadog a étendu son offre de produits aux fournisseurs de services, notamment Amazon Web Services (AWS), Microsoft Azure, Google Cloud Platform, Red Hat OpenShift et OpenStack.
Quelle est la proposition de valeur de Datadog ?
Olivier Pomel : on fait de la supervision du monitoring des analytics pour tout ce qui est environnement cloud et quand on dit tout, on veut dire à la fois Cloud public et privé c’est à dire pas juste du Amazon, Microsoft, Google mais aussi toutes les autres technologies que les entreprises peuvent faire tourner sur leur data center.
Les utilisateurs de nos solutions vont être en général les administrateurs système, les développeurs, et les responsables dans les fonctions métier et qui vont regarder non pas comment l’application fonctionne pour la performance mais plutôt regarder ce que fait l’application pour l’entreprise. Quelles sont les transactions qui sont traitées.
Une question un peu technique : Datadog utilise un agent basé sur Go, réécrit de toutes pièces depuis sa version majeure 6.0.0 publiée le 28 février 2018. Il était autrefois basé sur Python.Pourquoi avoir fait ce changement ? Comment on choisit un nouveau langage ? Combien de temps pour tout réécrire ?
OP : En général mauvaise idée tout réécrire quand ça marche c’est ça. Si on compare l’état actuel ou à l’état de l’art il y a dix ans pour ce qui est de l’instrumentation, on va récupérer cent fois mille fois dix mille fois plus de données. Et donc pour ça c’est très important pour nous d’avoir un profil aussi limité que possible au point de vue de l’utilisation CPU et de l’utilisation mémoire. La motivation principale était une motivation de performance. Ensuite pourquoi Google a établi plus ou moins comme le langage franca du programmation système.
Vous avez levé à peu près 150 M$ en 5 tours de table. C’est quoi la suite ?
OP : Datadog pense rester indépendante. On voit que le monde entier est en train de changer de plateforme pour passer sur des plateformes Cloud qu’elles soient privées ou publiques. Et avec ça il y a eu une occasion énorme de réinventer toutes les catégories qui vont autour de la supervision des analytics, de la gestion des applications…
Comment jugez-vous l’environnement actuel en France en ce concerne les startups ?
Une dernière question liée à votre expérience de fondateur d’une startup qui a plutôt bien réussi : quels conseils vous donneriez aux jeunes (et moins jeunes d’ailleurs) entrepreneurs qui souhaitent se lancer dans l’aventure
OP : Je suis extrêmement agréablement surpris par ce qui s’est passé dans les quatre ou cinq dernières années. Parce que l’écosystème a complètement éclos à Paris ça n’a rien à voir avec ce que j’ai vu avant de partir pour les Etats-Unis et même ce que j’avais vu quand on avait démarré aide maintenant pour voler une idée comme moi j’ai fini mes études en France.
Premier conseil : ne pas se poser trop de questions, il faut y aller
Deuxième conseil : Dès le départ, viser un marché mondial.