Après le Bitcoin, voici le Quickcoin, une monnaie sécurisée pour échanger des sous sur Facebook.

Si les faux billets en euros sont essentiellement fabriqués dans des imprimeries clandestines de la région de Naples (Italie) ou en Bulgarie, c’est aux Etats-Unis que la monnaie virtuelle progresse le plus. Mais la référence dans ce domaine, le Bitcoin est, au-delà des moqueries habituelles, en train de devenir une véritable institution. Son origine s’explique par la nécessité de valider des échanges sur Internet. Au départ, c’est surtout un système paiement électronique dont le bitcoin est l’unité de compte. Bitcoin fonctionne avec un logiciel et un protocole qui permet aux utilisateurs d’émettre des bitcoins et de gérer les transactions de façon collective et automatique. D’ailleurs des distributeurs automatiques de billets Bitcoin commencent à apparaître aux Etats-Unis et en Angleterre. De plus en plus de détaillants, – de l’électronique grand public aux vendeurs de pizza – acceptent le Bitcoin. Depuis le 30 Avril, Bloomberg côte le Bitcoin sur ses terminaux comme une vraie monnaie et les sites associés se multiplient. Les services les plus connus sont actuellement kraken et Coinbase.

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En offrant une « inter-compatibilité » des logiciels et services qui l’utilisent, il est devenu un intermédiaire de paiement et une réserve de valeur.

Une valeur encore instable

L’évaluation du Bitcoin et cela reste le problème majeur, peut fluctuer fortement tous les jours ; en février dernier, il a chuté de plus de 85 % en moins de deux heures. Sa valeur se situait cette année entre 450 $ et 500 $ (515 dollars, hier) soit encore environ la moitié de son niveau record de plus de 1200 dollars $ en novembre. Seul un petit pourcentage de consommateurs achètent déjà avec Bitcoin, mais seules des sociétés de jeux en ligne comme Zynga en ont fait leur monnaie d’échange quotidienne. Son intérêt est de ne pas soulever de frais de transaction imposés par les banques avec les cartes de crédit. C’est une petite économie mais non négligeable sur des millions de transactions.

Un petit Bitcoin

Quickcoin est donc lui aussi une déclinaison du Bitcoin, sa valeur est 0.000001 bitcoin. C’est en fait, un portefeuille électronique et chaque transaction apparaîtra sur votre portefeuille comme une suite de bits. L’exemple classique souvent utilisé est que 5 dollars se transforment sur votre compte quickcoin comme environ 8548 bits.

Quoi de neuf ?kwaIRfYX_400x400

La nouveauté tient au fait que Quickcoin est une application Facebook et elle utilise les API sécurisées du réseau social. C’est une start-up basée à San Francisco autofinancée et surveillée par plusieurs capitaux risqueurs. Pour l’instant, Facebook, la firme du jeune milliardaire Marc Zuckenberg n’a pas voulu commenter l’arrivée de ce nouvel outil qui est soutenu par l’inventeur de la cybermonnaie Dogecoin : Jackson Palmer. L‘inventeur du Quickcoin s’appelle Marshall Hayner (photo) . Si l’application est gratuite chaque transaction coûte 5 cents pour maintenir la valeur du Bitcoin.

Interrogé par la presse américaine sur le mode exact de fonctionnement de Quickcoin, Marshall Mayer répondait: « Vous n’avez pas besoin de savoir comment fonctionne DNS pour surfer sur Internet, alors pourquoi devriez-vous savoir comment fonctionne Bitcoin? » .

Phighres_10997171our le président PDG et cofondateur Nathan Lands (photo ci-contre), déjà connu pour la plate forme Gamify : « Quickcoin est conforme à la réglementation relevant du ministère de Financial Crimes Enforcement Network Trésor (FinCEN ) des Etats-Unis ». Il reste à savoir si Facebook ne va pas freiner son déploiement pour se préserver un marché en devenir ou si naturellement la firme va proposer des échanges avec ce système qui simplifie les échanges sur Facebook. QuickCoin veut aussi porter son application sur d’autres plates-formes de médias sociaux.