Syntec Numérique prend acte avec satisfaction que le numérique soit clairement envisagé dans la politique publique de l’enseignement supérieur comme un levier et un accélérateur de la démocratisation des savoirs, donc de la réussite pour tous.

Syntec Numérique marque aussi sa satisfaction que l’agenda numérique de l’enseignement supérieur intègre un volet sur la formation professionnelle. Il souhaite toutefois que la question de l’exploitation commerciale des données des apprenants dans ce cadre fasse l’objet d’une concertation.

Il accueille aussi favorablement l’impulsion que le Gouvernement souhaite donner à la recherche sur la pédagogie numérique et plus largement dans l’E-Education, en associant le monde industriel, afin de développer l’innovation dans les dispositifs pour la formation. De même, il soutient l’effort de mutualisation des infrastructures numériques, tel le projet UnivCloud adossé au réseau RENATER.

Toutefois…

Le syndicat professionnel déplore la manière dont est envisagé le développement de MOOC (Massive Online Open Courses) en France, support pédagogique de la révolution de l’enseignement en cours.

Le pilote de la solution intégrée d’un MOOC unique, dont le Ministère de l’Enseignement Supérieur et de la Recherche serait l’unique opérateur constitue une mauvaise réponse, aussi bien intentionnée soit elle, à un enjeu qui est à la fois culturel et économique. Cette solution, qui tend à exclure,  pour les établissements d’enseignements supérieurs, l’accès à une offre concurrentielle des entreprises de l’écosystème numérique, dont de nombreuses start-up qui développent actuellement des offres de plateformes MOOC, va à l’encontre de la soutenabilité de la filière E-Educative, créée parmi les 34 plans industriels d’avenir présentés par le Président de la République récemment.

Comme l’a souligné Fleur Pellerin, Ministre des PME, de l’Innovation et de l’Economie Numérique, au cours de la présentation du programme FUN, le rôle des start-up dans la dynamique digitale de l’enseignement supérieur est justement un facteur essentiel de succès des MOOC, comme ce fut le cas aux Etats-Unis, d’où est partie cette révolution.

Les industriels du numérique, dont les éditeurs de logiciels, ne peuvent se satisfaire d’être confinés à l’édition de contenus pédagogiques et à l’intégration des solutions, comme le laisse penser les missions de la Fondation France Université Numérique qui sera lancée au premier semestre 2014.