Un marché toujours dominé par Apple
Les observateurs anglo-saxons n’ont pas manqué de souligner qu’à raison de 500 euros par tablette ( les surface RT coûtent moins de 400 euros et les pro prés de 900) les ventes de surfaces n’auraient donc pas dépassé les 1,7 millions d’unités en 8 mois pour les 853 millions de dollars de ventes. Durant cette même période Apple a vendu 57 millions d’iPad, ces chiffres étant un peu en-dessous des espérances liées au lancement de l’iPad mini. Ces chiffres s’expliqueraient aussi par la progression des tablettes Android celles ci étant selon le cabinet d’étude IDC largement au-dessus des prévisions.
Interrogé sur les raisons du mauvais démarrage des tablettes surface, Marc Jalabert , ( photo ci contre)le directeur de la division grand public et opérateur précisait. « En France, les réelles ventes n’ont démarré qu’en juin car on s’est lancé trop rapidement aux Usa avant d’avoir mis en route une réelle politique de distribution. Au départ, seules les chaines Boulanger et la Fnac avaient des espaces de ventes dédiées. Désormais Auchan et carrefour ont crée aussi des zones dans leurs espaces culturels , cela a pris du temps Les nouveaux tarifs ont permis un réel décollage et l’on est très optimistes».
Sur la confusion maintenue entre les modèles RT(ARM) et Pro (Intel) doté d’un système d’exploitation Windows 8 légèrement différents, Marc Jalabert réfute qu’ils soient à la base des méventes. « Les processeurs Arm sont essentiels pour le développement des tablettes, ils complètent parfaitement notre gamme de devices qui s’étend des mobiles au surface Pro. Les processeurs Arm sont partout et entrent dans le serveurs basse consommation » Pour que les utilisateurs soient plein d’enthousiasmes pour un système tactile faudrait il encore que les applications soient aussi nombreuses. Y a-t-il un catalogue des applications tactiles chez Microsoft et quid des applications de reconnaissance de l’écriture manuscrite ? « Tout l’environnement est tactile, les outils de développement ont étés pensés dans cette optique, mais il faut une certaine démarche graphique et les applications doivent être pensées en 3D . L’intérêt de nos outils, c’est la cohérence de notre démarche une même logique de développement sur toute la gamme tactile. Les logiciels de reconnaissance de l’écriture fonctionnent parfaitement avec One Note et d’autres logiciels, la précision des stylets s’est d’ailleurs encore améliorée mais cela reste une fonction parmi d’autres »
Une révolution positive
Pour Ipsos qui interrogé un panel représentatif d’un millier de personnes, le tactile ferait plaisir à tout le monde : « Si 81% des Français qualifient le tactile de « révolutionnaire », il s’agit bien selon eux d’une révolution positive, puisque 91% des utilisateurs affirment que le tactile leur simplifie la vie, et que ¾ des Français (72%) affirment apprécier les écrans tactiles.
Les utilisateurs apprécient notamment le grand écran pour mieux voir (88%), la rapidité d’exécution au toucher (79%), l’intuitivité (76%) l’élégance (79%) la possibilité de personnalisation (70%), Le côté agréable au toucher (71%). Les Français portent un regard critique, pratique, et non naïf sur le tactile. S’ils semblent développer un grand nombre de facultés (la curiosité 68%, la dextérité 63%, la rapidité 50%, l’autonomie 49%…), les Français portent en revanche un regard négatif en ce qui concerne la sociabilité et la patience (respectivement 54% et 40% pensent que le tactile a un effet négatif sur ces aptitudes). Quoiqu’il en soit, 43% des parents affirment que leur enfant joue à des jeux sur leur téléphone ou leur tablette tactile. Un chiffre qui s’élève à 56% pour les parents d’enfants de 11 à 15 ans.
Tout se passe comme si l’opinion sur le tactile se formait « à l’usage » : les Français découvrent les bénéfices du tactile à mesure qu’ils – ou leurs enfants – l’utilisent, ils « apprennent en marchant ».
Les critiques s’estompent en effet avec l’usage, les utilisateurs étant plus positifs que les non utilisateurs, les familles avec enfants que celles qui n’en ont pas. D’ailleurs, parmi ceux qui n’ont pas d’écran tactile, beaucoup – la moitié – ne connaissent pas réellement le tactile, puisqu’ils n’y ont jamais touché, mais juste vu.
Au final, une proportion non négligeable d’utilisateurs déclare: « On a souvent besoin d’aide pour comprendre comment le téléphone fonctionne » (44% des utilisateurs et 59% des séniors), « il y a trop de possibilités et de fonctions, on s’y perd » (43% des utilisateurs et 60% des séniors). Il apparaît donc que la dimension intuitive du tactile est l’enjeu de sa réussite. Les Français souhaitent une expérience des contenus dès l’origine, une interface la plus naturelle et transparente possible, qu’il s’agisse du tactile, de la voix ou du geste. Une opportunité technologique et industrielle existe bien, et cette étude en démontre l’attente.