Masquer la complexité, sans cesse croissance de l’IT, telle est l’un défi auquel sont confrontés les fournisseurs informatiques. Sans y parvenir toujours.

« Une des tendances que nous observons est que nos environnements IT sont de été la  plus en plus complexes. Quand a été la dernière fois que vous avez eu à gérer moins de technologies dans votre infrastructure ? Cela n’arrive pas et c’est pourtant la promesse quand une nouvelle technologie ou un nouveau fournisseur arrive sur le marché (…). Toutes ces technologies s’ajoutent ». C’est ainsi que Jonathan Bryce, directeur exécutif de la fondation OpenStack et ancien de Rackspace.

Bien que les outils d’administration soient de plus de plus puissantes et les interfaces utilisateurs plus conviviales, la complexité des infrastructures ne se dément. Il est vrai que l’IT et son avatar la numérisation permettent de prendre en charge beaucoup plus de tâches qu’auparavant. Il n’empêche les professionnels de l’informatique y sont confrontés quotidiennement et s’en sont ouverts récemment dans l’enquête intitulée « The Challenges of Controlling IT Complexity » et réalisée par Ipswitch.

Deux informaticiens sur trois ont ce sentiment que la complexité croissante de l’environnement informatique rend l’accomplissement de leurs missions plus difficile et près de 90 % d’entre eux recherchent une meilleure approche pour contrôler cette complexité croissante. Des chiffres sans appel. La conséquence est qu’ils craignent une possible perte de contrôle de l’environnement informatique de leur société face aux nouvelles technologies, aux nouveaux terminaux et aux nouvelles exigences de performance. Une hypothèse évidemment impossible étant donné le rôle stratégique de l’informatique (incluant le numérique).

Les autres conclusions de l’étude montrent que :

– Plus de la moitié des décideurs interrogées (54%) pensent que les modèles actuels de logiciels de gestion sont trop chers, trop rigides ou encore trop compliqués

– Les défis de la gestion informatique qui préoccupent le plus les équipes informatiques sont : les terminaux mobiles et les réseaux sans fil (55%), les applications cloud (50%), la virtualisation (49%), les terminaux personnels dans un contexte professionnel (BYOD) (43%), et les applications haut débit comme la vidéo ou le streaming (41%).

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Pour surmonter le besoin de gérer une technologie sans cesse plus complexe, les entreprises utilisent un ensemble de solutions non intégrées. 44% des équipes informatiques utilisent plus de trois outils pour surveiller leurs réseaux. Pis, elles ne sont parfois pas sûres de connaitre le nombre d’outils utilisés.

Par conséquent, les DSI sacrifient trop de temps à passer d’outil en outil pour essayer d’avoir une vue complète et exacte de la performance de leurs applications et de leur infrastructure. Et

même avec tous les outils utilisés, les équipes informatiques déclarent qu’elles ne surveillaient pas tout ce qu’elles auraient souhaité surveiller pour assurer un bon contrôle de leur infrastructure. Les raisons principales de ce constat sont : le budget (28%), le manque de personnel (18%) et la complexité de l’environnement informatique à laquelle elles sont confrontées (15%). Enfin, 54% ont expliqué que les logiciels de gestion informatique sont trop chers, trop rigides et trop compliqués à utiliser.

Et cette situation n’est peut-être prête de s’améliorer de sitôt.