Google a officiellement rejeté jeudi 27 aout les revendications antitrust de l’Union européenne

Pour Margrethe Vestager, le commissaire antitrust de l’Union Européenne, (photo d’ouverture ci dessus) qui a pris ses fonctions en novembre 2014,  Google a abusé de sa position dominante dans les recherches web pour en faire bénéficier certains de ses propres services. Elle s’appuie sur le fait que la société détient une part d’environ 90 pour cent dans le marché de la recherche en Europe, une situation différente de celle des États-Unis où elle ne possède comparativement que  65 pour cent de ce marché. Le commissaire danois est aussi connue pour avoir crée une équipe sur  e-commerce, au début de l’année, au sein de la DG Comp, (la direction de la concurrence de la  commission)  pour enquêter, sur les barrières au commerce en ligne au sein de l’Union européenne. Il est souvent  impossible, selon des règles parfois obscures, d’acheter sur un site en ligne si l’on ne se trouve pas dans le même pays à ce moment-là .

Le lobby « Fairsearch » déplaît à Google

Mais pour en revenir à la déclaration faite par l’Avocat de Google, Kent Walker, la firme n’aurait pas favorisé certains de ses propres résultats de recherche par rapport à ceux de ses rivaux,  en précisant qu’il y avait, en fait , une réelle concurrence sur le marché  de la recherche en ligne – y compris avec ses confrères Amazon et eBay . Tous ses concurrents, depuis les débuts de l’enquête en 2009, ont continué à rivaliser avec Google dans la recherche en ligne . Pour lui,  les services offerts par Google ont augmenté le choix des consommateurs locaux. Google s’affiche pour cette affaire particulièrement remonté contre le lobby FairSearch, qui compte Microsoft et Oracle dans ses rangs.

Pour Google, les 6 ans passées prouvent qu’il y ait toujours autant de concurrence

Sur son blog,  Kent Walker, l’avocat  firme américaine déclare « Nous pensons donc que les conclusions préliminaires des griefs qui nous sont attribués sont erronées au regard des faits, du droit et de l’économie »

Au cours de la dernière décennie, selon Google aurait ainsi avoir transmis plus de 20 milliards de requêtes vers les autres acteurs du Web marchand actifs sur le marché européen conduisant à une augmentation de 227 % du trafic vers ces sites.

Cette réponse de Google, qui a été soumise à la Commission européenne, depuis la semaine passée parait être le dernier chapitre d’une longue enquête qui a débuté fin 2009. La firme ferait face à des amendes de plusieurs milliards de dollars si elle est trouvée coupable d’avoir enfreint les règles antitrust de l’Union européenne.

La domination d’Androïd et aussi dans le collimateur de la commission européenne

L’Union européenne étudierait aussi la domination de Google  dans les mobiles, via son logiciel sous Android, qui serait utilisé par près des trois quarts des utilisateurs de smartphones d’Europe selon le bureau d’études  IDC.

Walker a également déclaré que les recherches de Google fournissent aux particuliers -des résultats précis et mesurés  pour  leurs requêtes en ligne . Toute tentative de modifier la manière dont la compagnie propose ses résultats de recherche pourrait nuire à leur qualité et leur pertinence , at-il averti. Il n’a fait par contre , aucun commentaire sur l’enquête de l’Europe autour du monopole grandissant d’Android.

Faut -il  y voir un lien direct dans un souci de ne plus être désigné comme le « grand satan » mais Google a décidé récemment de séparer son service street view de son système de cartographie Map, une ouverture qui permettrait à Apple d’offrir de nouveaux services connexes.

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