En 1999, Amazon s’était rendu célèbre pour avoir reçu un brevet pour son système d’achat en ligne en 1 clic. IBM entend offrir ses services avec autant de facilité.

Le brevet qu’Amazon avait déposé Amazon en 1999 avait défrayé la chronique et fait l’objet d’une bataille juridique acharnée. L’idée était relativement simple : faciliter les achats en ligne des internautes. Une telle approche semblait limiter à des achats simples. Mais IBM entend l’appliquer l’idée à la commercialisation de ses services professionnels qui font généralement l’objet de propositions longues et complexes. La clé est donc dans la formalisation et la standardisation des services afin de pouvoir les proposer de manière la plus simple possible.

Les nouveaux services proposés par IBM en un clic sont regroupés sous la bannière « IBM Global Business Services Online » et sont les premiers à être proposés de cette manière. Les clients peuvent acheter ses nouvelles offres packagées avec un engagement sur une période relativement courte avec des recommandations claires et applicables immédiatement. IBM s’engage à répondre à toute demande en moins de 24 heures. Plusieurs options de paiement sont proposées notamment un règlement par simple carte bleue. A ce jour, 5 services sont proposés sous cette forme :

– Social media analytics et compréhension des clients : cette offre est destinée à aider les clients à analyser l’utilisation des réseaux sociaux pour développer les ventes, optimiser les dépenses marketing, améliorer l’expérience client et améliorer l’image de la marque. En offrant un accès à ces services via un simple tableau de bord, les clients peuvent suivre le ressenti des clients selon les différents points de contacts ;

– Evaluation de la maturité de la fourniture des applications : les clients reçoivent une analyse sur leur environnement de développement et des recommandations pour améliorer leurs capacités à aligner leurs pratiques à leurs objectifs métiers ainsi qu’une proposition de roadmap basée sur les meilleures pratiques. IBM peut rapprocher l’infrastructure, les compétences et les outils pour supporter l’ensemble du cycle du développement des applications sur les principales plates-formes et environnement ;

– Migration des applications mobile : via ce service, les clients peuvent migrer leurs applications mobiles d’une plate-forme à une autre afin de bénéficier de la version la plus récente. Les clients peuvent ainsi réagir plus rapidement à l’environnement de leurs propres clients et aux changements des marchés ;

– Contrôle technique des applications SAP : Pour les entreprises qui sont en cours d’implémentation d’application de gestion SAP, cette solution offre un support améliorée des applications SAP et une compréhension claire des points d’amélioration ;

– Evolution des applications Oracle : Ce service permet d’évaluer la qualité d’une application Oracle et proposer une roadmap pour améliorer le retour sur investissement ainsi qu’une stratégie qui faire appel aux technologies regroupées sous l’acronyme SMAC (Social, Mobile, Analytics et Cloud).

On le voit, la consumérisation de l’IT se poursuit et touche de plus en plus de secteurs. IBM parle de nouveau modèle de fourniture numérique (digital delivery model) pour ses services professionnels qui s’inspire de ce qui existe depuis longtemps dans d’autres secteurs. Les services proposés incluent un support en ligne supposé être aussi simple dans son fonctionnement. Cette offre ne concernent pour l’instant que les marchés américains et anglais.

IBM se présente ainsi comme un pionnier dans ce domaine. Mais il ne fait aucun doute que les autres sociétés de conseil vont emboîter le pas. Certaines le proposent peut-être déjà sans en avoir fait aucune publicité ni promotion. C’est là une tendance de fond qui va toucher l’ensemble des activités économiques. Elle s’inscrit aussi dans une participation plus importante et plus active des métiers dans les projets IT. Selon le cabinet Forrester, les projets lancés en premier ou de manière exclusive par la DSI vont passer de 55 % en 2009 à 47 % l’année prochaine. Il y a bien longtemps qu’IBM a essayé d’avoir des interlocuteurs directs au plus haut niveau de l’entreprise et aller largement au-delà de la DSI.