Appelez  la OSP6, la nouvelle version OpenStack proposée par Red Hat dispose des dernières évolutions de son logiciel serveur Linux version 7 et va permettre de rendre la virtualisation des réseaux plus abordable, en attendant la concurrence.

Cela devrait intéresser les gestionnaires de serveurs, en particulier dans les data centers, à la recherche de solution Open Source pas chères, pour leur Cloud. Enterprise Linux OpenStack Platform 6 proposé par l’éditeur Red Hat permet de créer une infrastructure de cloud computing et de services, et se destine à ce titre en priorité aux fournisseurs de services et aux entreprises de télécommunications.

Le cœur de l’offre repose sur la version Juno d’OpenStack qui a été présentée le 16 octobre 2014. Son architecture modulaire, rappelons-le, est composée de plusieurs projets open source corrélés (Nova, Glance, Swift, Horizon, Keystone, Neutron, Cinder, Heat, Ceilometer, Trove, Sahara voir la liste des fonctions à la fin de l’article) qui permettent de contrôler les différentes ressources des machines virtuelles telles que la puissance de calcul, le stockage ( Ceph) ou encore le contrôleur de réseau (neutron) ( ci-dessous un schéma de prredhat-hq-signincipe qui date de la version 4)

 

La virtualisation du réseau atteint sa phase optimale

A ce propos, le module de réseau neutron (appelé dans le passé, Quantum) prend désormais en charge un mode «actif-actif» pour les configurations de haute disponibilité. Cela améliorera la redondance et offrira une plus grande stabilité pour l’interconnexion de clouds. Outre le support d’IP/V6 et de Neutron, la virtualisation des cartes réseaux liée à la prise en charge par la fonction SRIO ( Single Root I/O Virtualization) et  le support LDAP Multi-domaines par un même nœud de services d’identification, changent la donne. Elles vont permettre de remplacer totalement l’infrastructure réseau matérielle par une solution purement logicielle, sur des serveurs classiques, une économie attendue par tous les opérateurs qui seront les premiers à s’équiper. En particulier, la prise en charge de Single Root I/O Virtualization (SR-IOV), via un nouveau pilote, qui permet aux utilisateurs de commuter le réseau directeopen-stack-at-the-pace-of-business-with-solidfire-red-hat-7-638ment à partir de leurs systèmes matériels, sans passer par un hyperviseur ou des commutateurs virtuels, bouleverse le paysage. On pourra, a priori, sans problème déplacer des machines virtuelles entre différents serveurs et commutateurs compatibles dans le réseau afin de disposer de la puissance à la demande. Au-delà de problèmes de compatibilité d’infrastructures, il faudra néanmoins disposer d’applications modulaires aptes à reconnaître ou plutôt « oublier » leur environnement totalement virtualisé.

Les applications distribuées en pole position

Pour les amateurs de big data, c’est la mise en service du projet Sahara pour le traitement des données qui permettra aux « charges de travail » d’ Hadoop de fonctionner dans ce cloud OpenStack.

Du coté calcul, mais cela relève surtout des développements d’Intel, les systèmes disposeront désormais de support logiciel pour l’accès à des mémoires non uniformes. La désignation de CPU spécifique ( le CPU pining), par lequel un thread de processus ou un logiciel est lié à un cœur de processeur spécifique ou à un groupe de processeurs, va permettre aux applications distribuées de mieux tirer profit de toutes la puissance de calcul sur différentes cartes mères. Interrogé sur le support des processeurs ARM, a priori peu couteux, Hervé Lemaitre, ( photo) « senior business stratégist» chez Red Hat Francephoto-4 précisait : « c’est encore trop tôt pour savoir s’ils vont supporter opS6 mais l’acteur moteur, c’est d’abord Intel qui est l’un des plus actifs contributeurs au projet  Open stack ». Interrogé sur l’intérêt qui pouvait exister à disposer de serveurs convergés récents : « Oui , on voit de plus en plus des serveurs dont le stockage est rapproché des cartes processeurs pour réduire les temps de réponses, cela va dans le bon sens ». Le stockage CEPH qui permet lui aussi de mieux virtualiser les différents réseaux fait partie des évolutions proposées par la version 6 d’ Openstack. Ceph était conçu pour « s’auto réparer » et automatiser au maximum ses tâches administratives afin de réduire les coûts d’exploitation.

Les vendeurs de matériel de réseaux en pole position

Toutes ces nouvelles fonctionnalités aideront les opérateurs de télécommunications à mettre en oeuvre  la virtualisation de fonctions réseau (NFV) comme la facturation ou des opérations de maintenances logicielles. Les fabricants partenaires de Red Hat pour leur serveurs comme Cisco, Dell, Alcatel, Nokia et Huawei vont fournir OSP6 aux opérateurs pour mettre en services ces nouvelles fonctions  (ces mêmes NFV) qui doivent leur permettre de réduire leurs coûts d’exploitation.

Interrogé sur le fait que l’on dispose que de la virtualisation KVM sur cette version, Hervé Lemaitre, précisait que la cohérence «  verticale » du projet OpenStack reposait sur cette machine virtuelle. «  Si l’on cherche à installer une VM propriétaire, on risque de perdre une partie des atouts de la cohérence de l’ensemble».  A priori, VCloud Air Advanced Networking Services de VMware qui se greffe sur VNX  devrait répondre à certains arguments de Red Hat mais c’est encore à vérifier.

Enfin si l’installation de l’ensemble a été simplifiée, elle devrait bénéficier dans le futur d’améliorations importantes avec un nouveau de système de déploiement et d’administration.

 

Les différents modules open souce composant la structure  d’openstack

  • Compute : Nova (application)
  • Object Storage : Swift (stockage d’objet)
  • Image Service : Glance (service d’image)
  • Dashboard : Horizon (interface Web de paramétrage et gestion)
  • Identity : Keystone (gestion de l’identité)
  • Network : Neutron (auparavant nommé Quantum) (gestion des réseaux à la demande)
  • Storage : Cinder (service de disques persistants pour les machines virtuelles)
  • Orchestration : Heat (service d’orchestration à base de template)
  • Telemetry : Ceilometer (service de métrologie notamment pour la facturation)
  • Database Service : Trove (Service de Base de donnée à la demande)

Data Processing : Sahara