La Commission européenne lance un partenariat public-privé (PPP) dans le domaine du big data avec des sociétés du secteur telles que Atos, IBM, Nokia Solutions & Networks, Orange, SAP et Siemens et des organismes de recherche tels que Fraunhofer et le centre allemand de recherche sur l’intelligence artificielle. Pour ce projet, quelque 2,5 milliards d’euros seront mobilisés.
La Commission s’avance à publier des chiffres – parfois optimiste – sur le potentiel qu’ovre ce nouveau domaine de l’informatique : Les fournisseurs européens pourraient conquérir jusqu’à 30 % du marché mondial des données et 100 000 nouveaux emplois pourraient être créés en Europe d’ici à 2020. A noter d’ailleurs que dans les partenaires, on trouve quelques sociétés non européennes comme IBM.
L’Union Européenne a prévu d’investir plus de 500 millions d’euros sur cinq ans (2016-2020) au titre du programme Horizon 2020, tandis que les partenaires privés devraient apporter une mise de fonds au moins quatre fois plus importante (soit 2 milliards d’euros).
Ce PPP, qui devrait être lancé le 1er janvier 2015, est l’un des premiers résultats de la politique et du plan d’action récemment adoptés par la Commission européenne pour accélérer le développement d’une économie européenne reposant sur les données. Le PPP sur les mégadonnées vient compléter huit partenariats public-privé déjà constitués au titre d’Horizon 2020, notamment sur la photonique, la robotique, le calcul à haute performance, les réseaux 5G avancés pour l’internet du futur et les usines du futur.
Salesforce entre dans la danse du big data,
On connaissait Salesforce pionnier du CRM et du logiciel en mode SaaS. La firme, qui tenait sa grand-messe annuelle à San Francisco et s’est payée le luxe d’inviter Hillary Clinton dont la candidature aux prochaines élections présidentielles ne semblent plus faire de doute, est devenu un géant du logiciel pesant plus de 4 milliards de dollars de chiffre d’affaires. Présente par construction sur le cloud, venu ensuite au mobile, plus aux réseaux sociaux avec Chatter, Salesforce n’était pas encore présente dans le big data. C’est maintenant chose faite avec l’annonce de Wave, une plateforme de cloud analytics conçu pour tous les profils d’utilisateurs.
Avec Wave, les entreprises pourront déployer des fonctionnalités d’analyse des ventes, du service client et du marketing, ou créer des applications analytiques mobiles et personnalisées en exploitant n’importe quelle source de données afin de prendre de meilleures décisions. A l’occasion de ce lancement, la firme de Marc Benioff annonçait avoir embarqué une trentaine de partenaires parmi lesquels Accenture, Deloitte Digital et Informatica. Wave Analytics Cloud sera disponible à partir du 20 octobre 2014 en anglais et dans d’autres langues ultérieurement. L’abonnement mensuel à la plate-forme Wave est basé sur le nombre de licences Wave Explorer et Wave Builder. La licence Wave Explorer comprend la capacité à visualiser, découvrir, personnaliser et partager les données et tableaux de bord. A partir de 125 dollars par utilisateur par mois. La licence Wave Builder comprend la capacité à créer, déployer et gérer des ensembles de données, les connexions de données et l’accès utilisateur. A partir de 250 dollars par utilisateur par mois.
Talend se fixe de nouveaux objectifs
Talend, qui tenait aussi sa conférence annuelle Talend Connect à Saint-Denis a renouvelé son équipe de direction avec l’arrivée de Mike Tuchen au poste de CEO et et définit l’objectif ambitieux de multiplier son chiffre d’affaires par 5 d’ici à 2018. L’éditeur de logiciels français classé au 18e rang du TOP250 publié par le Syntec, entend donner une nouvelle impulsion pour concurrencer les grands de ce secteur que sont IBM, Oracle, Tibco Software ou Informatica. Il est classé dans la catégorie des visionnaires du Magic Quadrant du Gartner et entend bien évoluer dans celle des leaders.
A ce jour, Talend a levé 100 millions de dollars, dont 12 millions d’euros auprès de Bpifrance. La société va évoluer naturellement vers le cloud. A partir de février prochain, ses logiciels seront disponibles sur l’infrastructure cloud d’Amazon Web Services.