Atos affiche ses ambitions américaines et internationales. L’ESN française s’être rapprochée de DXC Technology et proposerait 10 milliards de dollars pour le racheter.

C’est la grosse information de cette semaine et de ce début d’année. Très actif dans l’univers du HPC et du quantique mais également dans le conseil autour de la transformation numérique, le français Atos voit toujours plus grand et aimerait se renforcer sur le continent américain et à l’international en absorbant DXC Technology.

Née en 2016 de la fusion de l’activité services d’infogérance de HPE et de Computer Sciences Corporation, la société américaine a souffert de l’année pandémique. Son chiffre d’affaires (19,58 milliards de dollars) est en baisse de -5,7% mais surtout son résultat opérationnel (2,06 milliards de dollars à est en chute libre de -37% et sa dette enfle à près de 10 milliards de dollars !

Atos a confirmé jeudi soir « avoir approché DXC Technology concernant une transaction amicale potentielle entre les deux groupes afin de créer un leader des services digitaux bénéficiant d’une envergure mondiale, et combinant leurs talents et capacités d’innovation respective » mais précise que la discussion ne fait que démarrer et qu’ « il n’existe aucune certitude que cette approche débouchera sur un accord ou une transaction. »

La bourse a plutôt mal réagi à cette annonce, le titre Atos perdant 2,3%. Car sur le papier, avec 138 000 collaborateurs dans le monde (dont 3000 en France), DXC est une entreprise plus grosse qu’Atos (110 000 collaborateurs dans le monde). Ce serait la plus grosse acquisition d’Atos, plus importante encore que celle de Syntel en 2018 (pour 2,8 milliards d’euros).

Rappelons d’ailleurs qu’Atos est clairement sur une stratégie de croissance externe. En un an, le groupe a acquis Maden Wave (un MSP très proche de Google Cloud), Miner & Kasch (spécialiste IA et Data Science), Paladion (Managed Detection & Response, Managed Security Services, SOC), EcoAct (spécialiste des solutions de réduction de carbone), Digital Security (cybersécurité), SEC Consult Group (cybersécurité) et Eagle Creek (spécialiste Salesforce).

L’ampleur du rachat de DXC Techology est évidemment sans aucune mesure comparée à ces autres rachats. Mais Atos a besoin de croître à l’international et plus encore sur le marché américain où l’entreprise réalise moins de 25% de ses revenus là où son concurrent Capgemini réalise près de 37% de son activité.