Le titre d’Altice n’en finit pas de plonger. A l’ouverture de la bourse ce mercredi matin il cotait 8,70 euros. Depuis le 2 novembre le plongeon est de 46%. Cette chute vertigineuse a en fait débuté le 3 novembre lorsque le groupe a annoncé des résultats en retrait, souffrant des mauvais résultats de Portugal Telecom et, surtout, du recul du chiffre d’affaires de SFR, qui représente la moitié des revenus d’Altice. Les investisseurs ont retiré leur confiance à Patrick Drahi, le boulimique acquéreur qui cumule plus de 50 milliards d’euros de dettes.
Le chamboulement intervenu la semaine dernière à la tête du groupe n’a pas eu les résultats escomptés. Dans une note, les analystes de Morgan Stanley expliquent que le résultat brut d’exploitation de SFR va souffrir pendant un certain temps d’une hausse des prix des contenus, notamment des droits sportifs. L’alignement du taux de TVA pour la presse en ligne sur celui de la presse papier, prévu pour le mois de février, devrait également peser sur les résultats.
Confronté à la méfiance des financiers, Patrick Drahi s’est tourné vers les salariés pour leur insuffler de l’optimisme et les remotiver. Entouré de son nouvel aéropage (Dexter Goei, directeur général d’Altice, Dennis Okhuijsen, directeur général d’Altice Europe et directeur financier du groupe, Armando Pereira, directeur opérationnel d’Altice Telecom et Alain Weill, PDG de SFR Group et responsable du pôle Médias), l’homme d’affaires s’est adressé à ses 10.000 collaborateurs depuis le siège de Saint-Denis (que le groupe va en grande partie déserter l’année prochaine pour rallier Paris). Répondant à des questions préparées il leur a promis de « réussir ensemble ». Pas sûr que le gros des troupes, c’est-à-dire les salariés de SFR, qui ont vécu de sérieuses purges depuis la prise de contrôle de l’opérateur en 2014, soient très convaincus.
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