Beaucoup d’informaticiens déplorent le combat sans fin qu’ils mènent pour maintenir des vitesses performantes sur une suite complète d’applications Microsoft. Toutefois, ils ne réalisent pas qu’une approche plus efficace du monitoring pourrait considérablement réduire, voire éliminer, les problèmes associés, comme les temps d’arrêt non prévus et l’effondrement des performances du réseau.
Voici sept astuces à propos du monitoring réseau qui aideront les informaticiens à améliorer les performances de leurs applications Microsoft et des environnements qui les hébergent.
1 : N’essayez pas de gérer l’inconnu
Pour garantir des performances optimales aux applications Microsoft, il faut commencer par garder un inventaire automatiquement mis à jour du réseau et des serveurs, englobant les biens matériels et logiciels, la connectivité physique et la configuration pour véritablement comprendre ce que votre environnement prend en charge. Vous gagnerez ainsi des jours entiers de travail d’identification des relations entre les appareils et les applications, et d’assemblage de ces derniers entre eux pour obtenir une vue d’ensemble. Vous pouvez même détecter des divergences de versions des applications ou de niveaux de correctifs à rectifier prochainement dans les fermes de serveurs Exchange ou IIS, alors n’hésitez pas à opter pour la découverte, la cartographie et la documentation automatiques de vos actifs.
2 : Surveillez l’ensemble de la chaîne logistique
De nombreux éléments assurent la responsabilité de fournir des services Microsoft et le contenu des applications aux utilisateurs finaux. Par exemple, Lync à lui seul possède une architecture à plusieurs niveaux, composée d’un serveur frontal au centre, de serveurs de bases de données SQL en arrière-plan, d’un serveur Edge pour permettre un accès au pare-feu depuis l’extérieur, un serveur de médiation pour le VoIP, etc. C’est valable pour toute application web ; SharePoint en frontal, des systèmes intermédiaires et des bases de données SQL en arrière-plan, sans parler du réseau sur lequel ils reposent. Ne prenez pas de raccourcis, surveillez tout !
Si l’un de ces composants de la chaîne logistique des applications est en sous-performance, votre application ralentira inévitablement, et cela aura des répercussions sur les communications des employés, la productivité et les opérations commerciales.
3 : Comprenez les dépendances à l’intérieur des applications
Il n’y a rien de pire que de recevoir un grand nombre d’alertes lorsqu’un problème est détecté. Comprendre d’où vient le problème et quelle en est sa cause, mais aussi vérifier qu’il s’agit bien d’un problème et non d’un faux positif peut prendre plusieurs heures. C’est une véritable perte de temps qui retarde l’indentification de la cause principale et donc, sa résolution.
Une bien meilleure solution consiste à surveiller l’ensemble des services d’une application globalement : serveurs IIS, serveurs SQL, serveurs physiques et virtuels et réseau sous-jacent, et à identifier les capacités de suivi qui permettront de découvrir et de suivre les dépendances de bout en bout, et d’éliminer les alertes (si une base de données est « en panne », toutes les applications associées le seront aussi). Il s’agit également d’une base permettant de bâtir des stratégies de suivi des SLA respectant les objectifs de l’entreprise.
4 : Cherchez des outils de suivi comportant des fonctionnalités d’approfondissement
Sélectionnez le suivi APM qui vous permet de zoomer, à partir d’une vue unifiée, jusqu’au composant posant problème, afin de réduire le temps de tri et de dépannage à quelques minutes. Même si vous n’êtes pas administrateur de base de données, vous devez pouvoir identifier rapidement que le problème vient de SQL. De plus, pensez aux actions correctives automatiques dans le cadre de votre stratégie de suivi (journal des événements d’écriture, scripts d’exécution, redémarrage, scripts actifs et PowerShell…) pour restaurer plus vite les niveaux de service. Par exemple, Exchange et SQL sont bien connus pour leur consommation élevée de mémoire et leurs nombreuses opérations I/O, vous pouvez donc les redémarrer automatiquement pour éviter les interruptions de service à vos utilisateurs lorsque ces dépassements de mémoire atteignent un niveau problématique.
5 : Utilisez les fonctions de suivi des applications Microsoft prêtes à l’emploi dès que possible
Face à des centaines de mesures de performances et au nombre d’heures limité compris dans une journée, essayez de trouver une prise en charge du suivi prête-à-l’emploi qui englobe déjà les meilleures pratiques de suivi de Microsoft pour les applications Microsoft standards que vous prenez en charge (Exchange, SharePoint, Lync, IIS, Dynamics, SQL, Windows…). Chaque organisation est différente, il n’existe donc pas d’approche unique du problème. Cherchez un outil de suivi prêt-à-l’emploi avec des fonctions permettant de modifier facilement les paramètres, pour que vous puissiez également surveiller des applications personnalisées ou des applications plus riches en fonctionnalités.
6 : N’oubliez pas le suivi du sans fil !
Nous vivons dans un monde sans fil, et le BYOD continue à se développer. La mobilité a transformé les réseaux sans fil en actifs critiques des entreprises, supports de la connectivité des employés, de la productivité et des opérations commerciales. Par exemple, le siège social de Microsoft exécute Lync sur un réseau Wi-Fi Aruba. De même que pour la carte de vos actifs filaires, cherchez des fonctionnalités vous permettant de générer automatiquement des cartes sans fil dynamiques – contrôleurs LAN sans fil, points d’accès et clients, à partir d’un même point de contrôle.
7 : Informez régulièrement les acteurs clés et les équipes
Vos applications constituent l’épine dorsale de votre entreprise. Les ralentissements, les problèmes intermittents et les défaillances feront exploser le nombre d’appels à l’assistance technique, et suspendront la productivité, les opérations et les revenus. Des rapports personnalisables (par application, par serveur, par emplacement, etc.) et des fonctions de diffusion automatique des emails (quotidienne, hebdomadaire, mensuel, etc.) contribueront à la bonne information des membres de l’équipe interfonctionnelle et de tous les acteurs. Prenez l’habitude d’analyser régulièrement toutes les données de performance pour identifier les tendances problématiques de façon précoce, planifier correctement la capacité et justifier tout investissement dans des ressources supplémentaires.
La maintenance des performances du réseau peut parfois prendre l’aspect d’une tâche gargantuesque, avec des problèmes semblant surgir de nulle part. Toutefois, beaucoup de ces problèmes imprévus peuvent en fait être anticipés et évités si des solutions de monitoring correctes sont mises en place.
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Yannick Hello est Directeur Régional EMEA chez Ipswitch, Inc