En avant-première de la présentation de son rapport Journey 2020 -Digital Shockwaves in Business, Atos a montré sa détermination d’évoluer d’une ESN traditionnelle à une société technologique.

Atos entend développer une expertise technologique pour la mettre au cœur de ses services qu’elle propose et se démarquer ainsi de ses grands concurrents ESN. « Il ne s’agit plus de vendre des ressources ou des compétences, explique Thierry Siouffi, Directeur commercial France et responsable monde, mais plutôt une capacité à résoudre une problématique de services que ce soit de conseil, de développement d’applications, d’infrastructure… Nous pensons que dans une société qui devient de plus en plus complexe, la technologie devient un élément différenciant ».

Il est vrai qu’Atos a intégré Bull et son expertise de constructeur informatique et de spécialiste dans des domaines particulier comme la cybersécurité. A par IBM qui est aussi devenue une société de services un peu particulière il est vrai, Atos peut se prévaloir de domaines d’expertise dans des domaines d’expertise très pointus comme l’informatique quantique par exemple.

Elle fait état d’un budget de R&D de 300 M€ certes modeste comparé aux grands acteurs de l’IT mais nettement supérieur aux autres ESN. Atos fait état d’un portefeuille de quelque 5000 brevets qu’elle étoffe chaque année de 120 supplémentaires. Mais la technologie n’est qu’un moyen mis à la disposition de solutions qui répondent à des cas d’usage. Les solutions qu’elle développe s’appuie ainsi sur les grandes offres technologiques du marché mais aussi des développements de startups partenaires qui apporte un savoir-faire ad hoc irremplaçable. Pour le canaliser et le faire fructifier, elle a conçu les trophées de l’innovation dont elle célèbre cette année la dixième édition dont les startups primées sont souvent partenaires dans des applications concrètes.

« Nous avons été en contact avec quelque 200 startups », précise Steve Péguet, Directeur de l’Innovation France. Parmi celles-ci, on peut citer start-ups Theatre in Paris qui présentait les lunettes de réalité augmentée pour l’affichage de sous-titre dans différentes langues ou Ionosys pour le bracelet biométrique. C’est en 2015 que le Festival d’Avignon a inauguré la solution de sur-titrage multilingue en réalité augmentée sur lunettes connectées permettant ainsi au public cosmopolite du Festival de profiter des spectacles français malgré la barrière de la langue. A cela, Atos ajoute deux partenariats technologiques majeurs, l’un avec Dell Technologies et l’autre avec Siemens.

Atos entend pousser ce qu’elle appelle la troisième vague numérique, celle qui conduit le business, après avoir poussé les process et l’expérience utilisateur, grâce notamment à sept ruptures technologiques : Exascale avec les supercalculateurs Sequana d’origine Bull, l’intelligence artificielle, la 5G, le swarm computing qui est l’infrastructure capable de consolider les énormes capacités de calcul liées aux milliards de terminaux en circulation, l’informatique quantique, l’informatique homomorphique dans laquelle le chiffrement est réalisé jusque dans le traitement. Autant de technologies qu’Atos assure maîtriser.

Parmi les solutions qu’Atos présente comme exemplaires de sa démarche, Auxylium est le nom de code d’une technologie militaire permettant d’utiliser des services numériques à très haut débit de manière sécurisée lors de missions critiques au travers de terminaux mobiles. Ce système permet notamment en cas de crise grave de se passer des réseaux de téléphonie mobile classiques. A la suite de l’attentat terroriste du Bataclan, le système Auxylium a été déployé en urgence opérationnelle en tant que système de communication et d’information dans le cadre d’opérations antiterroristes dans le cadre de l’opération Sentinelle (1000 terminaux déployés). Des versions similaires pour la police et la gendarmerie sont en cours de développement. Autant d’applications ayant des débouchés importants dans le monde entier.


Atos et Siemens fournissent des solutions de cybersécurité aux Etats-Unis

Atos et Siemens ont signé il y a quelques semaines, un protocole d’accord visant à mettre leurs portefeuilles d’offres au service de leurs clients afin de les aider à mettre en œuvre une première ligne de défense intégrée contre les cyberattaques.

Le partenariat aux Etats-Unis entre Atos et Siemens s’inscrit dans l’alliance globale nouée autour de la cybersécurité. Côté Atos, les technologies concernées comprennent notamment la gestion des identités et des accès, les analytics de sécurité en temps réel, la cryptographie de future génération et l’architecture de sécurité par logiciel ; Chez Siemens, il s’agit d’un savoir-faire dans les cybertechnologies opérationnelles, incluant le design de programmes de sécurité, la gestion du cycle de vie de la sécurité, la surveillance des usines et la réponse aux incidents.

Cet accord concerne les entreprises des secteurs de l’énergie, du pétrole et du gaz. Les entreprises du secteur de l’énergie s’appuyant chaque jour davantage sur des logiciels pour être plus efficaces et fiables, renforcer les cyberdéfenses devient un réel besoin et dépasser les simples recommandations réglementaires pour sécuriser les opérations, une nécessité. Dans le secteur pétrolier et gazier, la digitalisation offre une convergence entre IT et OT qui permet aux données de circuler depuis le terrain jusqu’aux réseaux d’entreprises en passant par les salles de contrôle.

Depuis 2011, Atos et Siemens ont formé l’une des plus grandes Alliances stratégiques jamais nouées entre un fournisseur international de solutions numériques et une société industrielle mondiale d’ingénierie.