Le vendredi 5 février a été le vendredi noir du cloud computing avec une baisse historique de l’indice BVP Cloud réalisé par la société d’investissement définie Bessemer Venture Partners.

Bessemer Venture Partners a défini en 2011 l’indice BVP Cloud dont l’objectif est de définir l’évolution du secteur du cloud computing. Cet indice est composé de la valeur de 44 entreprises américaines – dont 28 ont une capitalisation est supérieure à 1 milliard de dollars – dont l’activité est 100 % cloud et qui sont cotées en bourse (voir liste ci-dessous). En sont exclus les grands acteurs du cloud comme AWS, IBM, Microsoft, Oracle… dont l’activité cloud ne représentent qu’une partie de leur activité, encore relativement modeste, et dont l’évolution de l’indice boursier n’est pas représentatif que du cloud.


Les 44 sociétés qui constituent l’indice BVP Cloud

2U, Appfolio, Inc., Athenahealth, Atlassian Corporation, Bazaarvoice, Benefitfocus, Box, BroadSoft, Castlight Health, Cornerstone OnDemand, Cvent, Demandware, Fleetmatics Group, HubSpot, Instructure, IntraLinks, Jive Software, LifeLock, LinkedIn, LivePerson, LogMeIn, Marin Software, Marketo, Medidata Solutions, Mindbody, Inc, MobileIron, NetSuite, New Relic, Proofpoint, Qualys, RealPage, RingCentral, Salesforce, ServiceNow, Shopify, SPS Commerce, Textura, The Ultimate Software Group, Veeva, Wix, Workday, Xactly, Xero, Zendesk


 

Le vendredi 5 février a été marqué par une chute brutale de l’indice BVP Cloud de 17 % représente une perte de valeur de 28 milliards de dollars (Au 16 mars 2016, la valorisation des 44 sociétés de l’indice BVP Cloud est de 158 milliards de dollars) en un seul jour, la chute la plus importante depuis la création de l’indice. Selon Kristina Shen, VP de Bessemer Venture Partners, cette baisse a été amplifiée par les résultats de LinkedIn à hauteur de moins de 10 % que ce qui était prévu complété des faibles résultats de Tableau et Qlik, entraînant ensuite un mouvement général sur ce secteur.

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Mais en mars, l’indice a rebondi de 23 % regagnant ainsi les 28 milliards perdu ce 5 février mais encore assez loin du maximum atteint en décembre 2015. Selon Bessemer Venture Partners, c’est la conjonction de différents facteurs qui expliquent ce rebond. Au-delà de la correction « naturelle », les résultats de Salesforce supérieurs aux attentes ont joué un rôle d’entraînement. La firme de Marc Benioff qui constitue et de loin la plus importante capitalisation de cet indice – 51 milliards de dollars contre 15 milliards pour le deuxième Workday – a indiqué qu’elle réaliserait un peu plus de 8 mds$ sur l’exercice 2017.

Indépendamment des variations de court terme, l’indice BVP a augmenté plus rapidement que les indices généralistes. Sur une base 100 en 2011, l’indice BVP a augmenté de 124 % contre « seulement » 78 % pour l’indice des valeurs technologies du Nasdaq, 60 % pour le S&P et 49 % pour le Dow Jones.

Ce rebond serait-il le prélude à une bulle ou est-ce une simple correction ? L’analyse des variations depuis l’indice janvier 2001 montre que l’indice des valeurs du cloud est beaucoup volatile et qu’il peut donc être impacté plus fortement à la hause ou à la baisse. Bessemer Venture Partners pense que cette situation se maintiendra au moins sur les deux prochains trimestres. A plus long terme, le cabinet constate que les entreprises spécialisées dans le cloud s’échange à des valeurs sensiblement inférieures à celles des éditeurs généralistes. Une situation qui devrait être favorable aux fusions&acquisitions.

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10 ans pour AWS

AWS célèbre son 10ème anniversaire. Après une décennie consacrée à la création et la gestion d’application évolutive, Amazon.com, la société a réalisé qu’elle avait développé une compétence clé dans la gestion d’infrastructures technologiques et de centres de données à grande échelle. Elle a dès lors décidé de se lancer dans une mission plus vaste pour accompagner une nouvelle catégorie de clients – les développeurs et les entreprises – via une plateforme de services web permettant la création d’applications sophistiquées et évolutives.

Les clients français ont été parmi les premiers à utiliser les services cloud à leur lancement en 2006. Depuis le déploiement en novembre 2007 de la première Région AWS en Union Européenne, AWS a constaté une accélération constante du nombre d’entreprise adoptant le cloud.

En parallèle, certaines des plus anciennes et des plus puissantes entreprises françaises utilisent aujourd’hui AWS. Ainsi, plus de 80 % des entreprises du CAC 40 ont choisi les services cloud d’AWS. Les entreprises cotées au CAC 40 comme Lafarge, Veolia, Pernod Ricard et Schneider Electric sont clientes d’AWS. Schneider Electric s’est appuyée sur AWS pour développer son propre réseau social ; ceci a permis à 90 000 employés.

Lors du dernier trimestre 2015, le chiffre d’affaires généré par AWS a augmenté de 69,5 % par rapport à 2014, pour atteindre 2,4 milliards de dollars et une marge opérationnelle de 28,5 %, faisant d’AWS une entreprise pesant presque 10 milliards de dollars (9,6 milliards de dollars actuellement). La société compte aujourd’hui plus d’un million de clients actifs à travers le monde, comme les sociétés françaises Millésima, Smatis, Photobox, Pretty Simple, Videdressing, Zéro Gachis, Vente-Privée…