Créer des applications qui fonctionnent sur toutes les plates-formes mobiles. C’est le rêve de beaucoup de créateurs de logiciels qui cherchent à étendre leur marché. Un petit nombre d’éditeurs comme Xamarin leur font la courte échelle. Les logiciels de Xamarin permettent à plusieurs milliers de développeurs de créer du code pour les trois plates-formes IOS (Apple), Android ( Google) et Windows Phone ( Microsoft).
Un développement issu d’un projet de 2001
La plate-forme logicielle vendue depuis 2011 par la firme californienne a pris sa source dans le projet open source, Mono, lancé par la firme Ximian au début du siècle. Son objectif était de porter en 2001 une bonne partie de l’environnement .Net crée par Microsoft sur Linux, ce qui aurait permis de voir des milliers d’applications compatibles Windows fonctionner sur Linux et inversement. Le créateur du concept s’appelait Miguel de Icaza, un programmeur mexicain qui s’était déjà fait remarquer pour avoir crée le projet Gnome, un bureau open source pour linux concurrent de KDE. A l’époque de ces développements, l’important était de voir qui était vraiment libre ou pas et certains éléments de KDE (certaines librairies) étaient propriétaires ce qui obligeait les développeurs à signer des contrats de partenariats avec le détenteur d’une toute petite partie du code. Ce type de contrainte reste toujours d’actualité pour bien d’autres logiciels.
De Ximian à Xamarin 

Un partenariat récent avec Microsoft
En novembre dernier Microsoft et Xamarin ont signé un accord de développement pour accélérer les développements d’outils de portage. Déjà, les bibliothèques de classes portables (PCL) sont maintenant entièrement prises en charge et supportées sur iOS et Android. Il est possible de conserver un code commun dans un même projet, « référençable » dans les projets iOS, Android, Windows Phone et Windows Store, le tout dans une seule solution. Microsoft a aussi crée un espace particulier pour les outils de développement Xamarin dans sa structure. Par exemple, la classe Xamarin. Mobile est une bibliothèque qui expose un ensemble d’API pour accéder aux fonctionnalités de l’appareil mobile, que ce soit dans iOS, Android, et Windows. Cela augmente rapidement la quantité de code partageable.
Un certain succès pour L’iPhone
Utilisant le langage C #, un des langages de Microsoft, beaucoup plus répandu chez les développeurs que l’Objective-C d’Apple, les outils de Xamarin devraient séduire une population plus large que celle d’Apple. Mais de toute manière une grande partie de la couche de présentation de l’environnement IIOS est tributaire des outils de développement d’Apple tels que Xcode et Interface Builder. Les outils Swift et récemment Scala qui permettent de mieux utiliser les dernières générations de processeurs utilisés par l’IPhone et l’Ipad nécessiteront certainement des développements complémentaires. De même, dans le domaine Android, Xamarin propose aussi des variantes de ses outils. Erik Polzin, senior Partner manager, un des dirigeants de Xamarin, présent à Paris, précisait que déjà 654 000 personnes avaient téléchargé les outils de bases de Xamarin et que 170 personnes travaillaient sur les développements. Interrogé sur le fait qu’a priori les outils de Xamarin basés sur Visual Studio faisaient de Xamarin un « sous-marin» de Microsoft, Erik Polzin précisait « On n’a pas de financements de la part de Microsoft, on est partenaire et souvent parfois concurrents. Si les développeurs Microsoft développent avec nos outils, c’est pour aller porter leurs applications sur d’autres environnements que celui de Microsoft. Ce n’est pas forcément à leur avantage ».





puis