Conçu par Atos pour le Grand équipement national de calcul intensif (GENCI), le supercalculateur Joliot-Curie, « basée sur l’architecture BullSequana d’Atos », a une puissance crête de 9,4 pétaflops qui le placerait dans les 20 premiers du Top500 des 500 supercalculateurs les plus puissants de la planète. Il atteindra 22 pétaflops en 2020.
Le supercalculateur Joliot-Curie a été personnalisé par le street-artiste Christian Guémy, alias C215 avec les visages d’Irène et Frédéric Joliot-Curie. Cette performance artistique est une première mondiale.
Équivalent à plus de 75 000 ordinateurs de bureau, sa puissance permettra aux chercheurs un accompagnement dans tous les usages nécessitant d’importants volumes de calcul et de traitement de données. Parmi ses principales caractéristiques : capacité de mémoire vive atteint 400 téraoctets ; système de stockage de données de 5 pétaoctets disposant d’une bande passante de 300 Go/s, services de visualisation distante des données, de virtualisation viennent compléter le supercalculateur. L’ensemble fait de Joliot-Curie une machine adaptée aux besoins de simulations numériques d’envergure et aux traitements des grands volumes de données ainsi générés.
Frédéric et Irène Joliot-Curie
Frédéric Joliot-Curie, (1900 -1958) est un physicien et chimiste français. Il a obtenu le prix Nobel de chimie en 1935 avec son épouse Irène Joliot-Curie. Il a été professeur au Collège de France, directeur de l’Institut du radium, et membre de l’Académie des sciences. Il a joué un rôle majeur comme Haut-Commissaire dans les débuts de l’exploitation de l’énergie atomique en France dans l’immédiat de l’après Seconde Guerre mondiale.
Irène Joliot-Curie Écouter (1897-1956), est une chimiste, physicienne et femme politique française. Elle est la fille de Pierre et Marie Curie. Elle a aussi été une des trois premières femmes membre d’un gouvernement français, en devenant sous-secrétaire d’État à la Recherche scientifique, sous le Front populaire en 1936 (Source : Wikipedia)
La puissance de calcul de Joliot-Curie sera plus que doublée en 2020. En effet, elle atteindra 22 pétaflops. Cette montée en puissance du supercalculateur Joliot-Curie s’inscrit dans la compétition internationale vers l’exascale. Dans la dernière liste du Top500 publiée en novembre dernier, le supercalculateur le plus puissant est le Summit qui est crédité de 143 PFlops. Conçu et développé par IBM autour des processeurs Power 9, des GPU Volta GV100 de NVidia et des interconnexions Infiniband de Mellanox. Il équipe le Ridge National Laboratory du Département de l’énergie.
Avec l’investissement réalisé par GENCI, société civile dont les parts sont détenues par l’État, via le Ministère de l’Enseignement supérieur, de la Recherche et de l’Innovation, le CEA, le CNRS, les universités et Inria, Joliot-Curie permet également à la France de répondre à ses engagements en matière de puissance de calcul mise à disposition des chercheurs Européens dans le cadre de l’infrastructure européenne de calcul PRACE2.
Au service de la recherche scientifique et industrielle
L’utilisation de la simulation numérique et du calcul intensif constituent désormais des outils scientifiques indispensables, pour les progrès de la connaissance, la conception ou d’aide à la décision, dans les domaines de la recherche fondamentale et appliquée ainsi que dans un nombre croissant de secteurs industriels.
Le Très grand centre de calcul du CEA (TGCC), une infrastructure pour le calcul scientifique situé à Bruyères-le-Châtel (Essonne), héberge désormais, aux côtés de Cobalt, supercalculateur destiné à l’industrie, la nouvelle machine Joliot-Curie, mise à disposition des besoins de la recherche. Cette machine est utilisée dans plus d’une quinzaine de domaines tels que le climat, l’astrophysique et géophysique, la biologie, la dynamique moléculaire et les propriétés des matériaux et dans un futur proche la génomique, les neurosciences…
Les supercalculateurs installés en France présents dans le Top100 sont tous d’origine Bull Atos. Le Joliot-Curie se situerait dans les 20 premiers