Début 2005, la firme de Palo Alto qui n’était pas encore divisée en deux, avait lancé pour la première fois un mobile GSM doté d’un écran de 240X240 animé par Windows mobile professionnel 2003. Objectif : offrir sur un mobile l’accès aux applications sur le réseau de PC. L’iPAQ hw6500 connut un certain succès et vit sa déclinaison, le HW 6900, arriver en février 2006. Ce smartphone offrait enfin le Wi-Fi et le processeur Intel PXA270 à 416 MHz qui était « le meilleur processeur du moment ». Mais le succès ne fut pas au rendez -vous.
Apple était encore absent
A l’époque on ne parlait que des Blackberry et Apple n’était pas encore arrivé sur le marché avec ses fameux iPhone. Conscient que l’OS mobile de Microsoft était beaucoup trop lent, la firme lança en février 2011 une seconde opération. Avec son Pré 3 sous Web Os, le système d’exploitation issue de Palm, firme qu’elle avait racheté pour 1, 2 milliard en 2010, on voyait déjà HP au sommet de l’olympe mobile.
L’informatique allait enfin prouver aux télécoms que l’imagination restait dans son camps. On n’a pas eu le temps de s’appesantir. L’OS du Palm, excellent pour tous ses défenseurs, fut ensuite mis dans le domaine public. En difficulté financière, avec sa division grand public, HP dirigé à l’époque par Léo Apotheker abandonna ce créneau et revendit les restes de Palm en 2013 au Coréen LG qui s’en servit pour son eTv et désormais ses outils d’IOT. AU MWC, il y a deux ans, la firme lança discrètement ce qui est apparu déjà comme une troisième vague avec des mobiles Slates phone Tab 7 et 8 pouces sous Android. Mais autant les deux premières offres provenaient des bureaux d’études d’HP autant les Slates étaient des purs produits ODM d’origine chinoise destinés à mesurer le potentiel du marché.
En fait, la troisième vague démarre ce lundi, 11 ans après les Ipaq avec le nouvel Elite X3. HP Inc repart sur de nouvelles bases. Pour Philippe Chaventré, le responsable de la division grand public : « On ne vend pas un Smartphone, on vend un PC mobile sous Windows 10. C’est la première fois que l’on a sur le mobile tous les applications du PC. C’est une toute nouvelle démarche». Espérons que la troisième tentative sera la bonne. La puissance des processeurs est désormais celle d’un PC d’il y a 5 ans.