En 2015, 583 fonds de commerce ont changé de mains dans le secteur de l’information et de la communication, selon le dernier Baromètre des ventes et cessions de fonds de commerce portant sur les annonces publiées au Bodacc (bulletin officiel des annonces civiles et commerciales) du 1er janvier au 31 décembre 2015. Cela représente un recul de 9,3% du nombre de transmissions par rapport à 2014. Une baisse comparable à celle de l’ensemble du marché de la transmission de fonds de commerce, qui a faibli de 9,1 % sur un an, avec un peu moins de 40 000 transactions enregistrées. Un chiffre inférieur de 10 % à la moyenne des cinq dernières années.
Toujours dans le secteur de l’information & communication, le prix moyen de cession a reculé de 7,2% à 279,7 K€, tandis que la valeur moyenne des transactions tous secteurs confondus repassait sous les 180 000 € en baisse de 5,1 % sur un an. C’est 10 000 € de moins que la moyenne des cinq dernières années mais cela demeure au-dessus des valeurs enregistrées sur les années 2008 à 2010 (175 000 €), précise le Bodacc.
Dans le détail (voir tableau ci-dessous), les prix et le nombre de transactions sont en augmentation dans le secteur de l’édition (Codes NAF 58) avec un prix moyen qui s’établit à 240 K€. Dans le secteur des services informatiques (Codes NAF 62 et 63), le prix moyen est en augmentation (+7,4%) à 333 K€ mais le nombre de transactions est en baisse (-5,3%). Dans le secteur des télécoms, les prix sont en chute libre (-51%) ainsi que le nombre de transactions.
À ces chiffres, il convient de rajouter ceux du commerce d’équipements informatiques et électroniques (Codes NAF 46.5), dont les transactions reculent de 20,7% et dont le prix moyen s’effondre de 43,3%.
On notera que les reprises d’activité sont bien plus pérennes que les créations d’activité. Ainsi, près de 88 % de l’ensemble des repreneurs du millésime 2011 sont encore actifs cinq ans plus tard (soit en 2015). Pour comparaison, le taux de survie à cinq ans des entreprises créées en 2006 de seulement 51,5 % selon l’INSEE. La création d’une entreprise par reprise d’un fonds de commerce existant est aussi bien davantage pérenne que les créations ex nihilo puisque les repreneurs-créateurs du millésime 2011 sont encore 85 % à être toujours débout cinq ans après, souligne le Bodacc.
Méthodologie :
Le baromètre Bodacc analyse des transactions du point de vue du repreneur plus que du vendeur. Le périmètre d’analyse porte sur l’exploitation de l’ensemble des annonces de ventes et cessions publiées au BODACC depuis 2008. Le prix moyen représente la somme des montants d’acquisition des fonds divisée par le nombre de transactions. Cette moyenne est calculée sur la population des transactions dont le montant est compris entre 10 K€ et 10 M€. Ce champ spécifique permet de dégager des tendances cohérentes sur les prix d’acquisitions pratiqués.
En effet, quelques opérations très fortes peuvent perturber les résultats. Ainsi en 2015, trente et une ventes de plus de 10 M€ ont été observées représentant un montant global de 1,7 milliards d’€. A l’inverse, les plus faibles transactions inférieures à 10 K€, si elles sont moins perturbantes du fait de leur faible montant et de leur petit nombre (3 % de l’ensemble des transactions en 2015), traduisent mal la réalité des reprises économiques.
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