Le même jour, le mardi 12 janvier, Orange à présenté ses voeux à la presse et l’Arcep a prévenu que la tolérance accordée à Free pour construire son réseau aurait ses limites. La firme de Xavier Niel devra donc détenir à terme son propre réseau haut débit ( la 4G), d’ici 2020.

Les conseils de l’Arcep pourraient s’appliquer aussi en partie à SFR

L’itinérance, le fait d’utiliser l’infrastructure d’Orange qui a permis à Free de progresser sans réseaux, était l’un des reproches que faisait Bouygues Telecom à l’Arche. Selon l’opérateur, c’est ce qui a permis à Free d’offrir des prix planchers sans avoir à investir immédiatement. Mais la page va être tournée, si Bouygues passe entre les mains d’Orange. On se demande d’ailleurs ce qui va se passer en cas de rachat, les deux tiers du réseaux se retrouvant entre les mains d’un seul opérateur. Bouygues finalement revendrait ses infrastructures à Free pour éviter à Orange de détenir l’essentiel du réseau SFR, qui utilise aussi une partie du réseau d’Orange et devrait aussi revoir ses alliances en cas de rachat de Bouygues.

Selon l’Agence nationale des fréquences (ANFR), Free possède tout de même 6 054 stations 3G et 5 636 stations 4G. En ce qui concerne la 2G, Free n’a aucune station et comme ce réseau doit s’éteindre d’ici 2022, on voit mal comment Free pourrait s’investir dans ce créneau. Bref, c’est la 4 G en attendant la 5G qui est à l’ordre du jour.

Vis à vis du rachat de Bouygues, le point de vue du patron d’Orange, Stéphane Richard ( Photo d’ouverture) peut se résumer à ces quelques mots : « Nous n’avons pas de pression de l’Etat ni du marché. Soit la consolidation ( avec Bouygues) fonctionne, soit cela ne se fera pas. Mais on continuera à vivre sans. Mon souci n’est pas de savoir ce qui va arriver à Xavier Niel ». Pour l’instant, l’opérateur historique à d’autres soucis. Il essaie de faire des économies en recentrant une bonne part de ses locaux parisiens en banlieue et en poussant de nombreux employés à la pré-retraite. Mais le point de vue d’Orange, vis à vis de Bouygues, pourrait évoluer dans les mois à venir si jamais un opérateur étranger entrait dans l’actionnariat de Bouygues. Wait and see.