L’IT est le secteur qui devrait bénéficier le plus de la reprise durable de la croissance selon  la 16ème édition de son étude de rémunérations que vient de publier le cabinet Robert Half.

Toutes les prévisions s’accordent sur une reprise durable de la croissance, même lente (autour de 1,5 voire 1,6% en 2017). Celle-ci devrait être portée par un regain d’activité ainsi qu’une hausse de la consommation des ménages. Les seules zones d’ombre proviendraient d’un contexte international « moins porteur » et de l’incertitude sur les marchés suite au départ du Royaume-Uni de l’Union Européenne.

Dans ce cadre, quel sera l’impact sur l’emploi ? Positif, certainement. Ainsi, les mesures de prime à l’embauche dans les PME devraient continuer à créer des postes marchands. C’est surtout du côté des cadres que l’embellie va se poursuivre, comme le relèvent différentes études. Certains secteurs vont s’avérer plus dynamiques que d’autres. Sans surprise, l’informatique sera la tête de proue. Les métiers des systèmes d’information et du digital verront leurs salaires augmenter de 2,8% en moyenne en 2017.

Dans le secteur des systèmes d’information, le marché de l’emploi se structure autour de trois grandes tendances : l’internalisation des compétences, la rareté des profils et la rétention des talents. Sur l’internalisation, les DSI sont désormais comptables de leur budget. La maîtrise des coûts passe ainsi par le remplacement des prestataires. Les profils recherchés sont ceux de professionnels ayant de véritables sensibilités business mais aussi des responsables d’architecture garants de la sécurité des données. Plus de trois DSI sur quatre rencontrent des difficultés pour recruter le bon profil.

Le top 3 des postes dont la rémunération augmente en 20177-half-6

Le digital, un secteur clé de l’économie

Nous connaissons actuellement une course à l’innovation et l’accélération continue des progrès. Cela fait du digital l’un des moteurs de l’économie. La digitalisation touche tous les secteurs et les champs de conquêtes sont infinis. Il y a donc un réel besoin d’embaucher des profils très digitaux. On note par ailleurs une hausse de l’exigence des entreprises sur ces profils ainsi qu’une volonté forte de les positionner dans des fonctions de direction.

7-half-1Le digital, la guerre des talents

Dans ce contexte de quasi plein emploi, les profils se raréfient et les jeunes diplômés sont très sollicités. La guerre des talents est donc d’autant plus intense. Elle s’accentue encore davantage avec la recherche de nouvelles compétences autour des big data.

Par ailleurs, même une fois les collaborateurs intégrés, les entreprises ont besoin d’une réelle stratégie afin de les fidéliser : cela passe notamment par des pratiques salariales attractives et un environnement de travail séduisant.

Dans les métiers du digital, les salaires évoluent à la hausse même s’il est nécessaire de prendre une dimension stratégique ou de présenter des compétences spécifiques pour bénéficier de rémunérations plus attractives. Ainsi, un Chief Digital Officer disposant de fortes compétences techniques pourra bénéficier d’un salaire jusqu’à 30% plus élevé par rapport à un profil « classique ».

Du côté des systèmes d’information, les salaires restent globalement stables, à l’exception des CTO (Chief Technical Officer) qui enregistrent globalement une hausse de leur rémunération. Sur le sujet des variables, les métiers de l’infrastructure sont peu concernés contrairement aux chefs de projet qui sont généralement intéressés aux résultats (variables de 5 à 10%).

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