Passera-t-on finalement à trois opérateurs en France ? Selon BFMTV qui se base sur un compte-rendu rédigé par Natixixs, le PDG d’Orange, Stéphane Richard, aurait affirmé lors d’une rencontre avec les investisseurs à Londres, que des pourparlers avaient repris. “Les discussions sur une consolidation du marché français ont repris. Si Orange n’en est pas l’auteur, Orange se dit prêt à jouer le rôle de facilitateur et acquérir alors certains actifs”, indique le document. Interrogé par nos confrères, un porte-parole d’Orange a confirmé une reprise de contact entre les autres opérateurs, en insistant sur le fait que l’opérateur historique n’était pas moteur dans ces échanges. BFMTV ajoute que la reprise de discussion a été confirmée par plusieurs sources.
Chez Altice, propriétaire de SFR, ainsi que chez Bouygues, on dément fermement l’existence de discussions mais peut-être est-ce jouer sur les mots ? L’absence de discussions n’empêche pas l’existence de contacts informels. On se rappellera par ailleurs qu’en décembre dernier, alors que Bloomberg annonçait des négociations préliminaires entre Orange et Bouygues, Martin Bouygues avait démenti l’information, insistant sur l’ancrage durable de sa société dans le secteur des télécoms. Chez Free, on se refuse à tout commentaire.
Pour beaucoup d’observateurs, la guerre des prix et le poids des investissements dans la fibre plaident en faveur d’un rapprochement.
Cela dit, la Commission européenne veille. La commissaire à la concurrence, Margrethe Vestager, n’est pas très favorable aux rapprochements qui selon elle provoque « une hausse des prix, une réduction du choix et une diminution de l’innovation ». Elle a d’ailleurs fait capoter la fusion entre Teliasonera et Telenor au Danemark, et plus récemment celle prévue entre O2 et Three au Royaume-Uni. En revanche, elle a approuvé ce mois-ci le mariage du même Three avec Wind, en Italie cette-fois.
Gouvernement et syndicats, qui craignent des suppressions de postes ainsi que l’augmentations de la facture du consommateur, ne sont pas non plus favorables aux fusions, de même que les associations de consommateurs qui redoutent eux aussi une hausse des tarifs.
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