Patrick Drahi veut ramener les effectifs de SFR à 9.000 personnes. Après avoir laissé entendre que SFR était en sureffectif et annoncé un premier plan social au sein de son activité distribution, la direction de SFR vient en effet d’annoncer aux organisations syndicales qu’elle entendait supprimer plus de 5.000 postes d’ici à 2019, soit plus tiers de son effectif actuel (14.300 collaborateurs). Une annonce qui a bien évidemment fait l’effet d’une bombe, compte tenu de l’ampleur des suppressions de postes envisagées et surtout des engagements pris par Numericable lors du rachat de SFR mi 2014 de ne pas licencier pendant trois ans.
L’opérateur a assuré qu’il respecterait cette obligation mais n’a pas caché qu’il mettrait à contribution le délai le séparant de l’échéance – fixée au 30 juin 2017 – pour préparer son plan. Si la direction de l’entreprise parvient à redéfinir comme elle l’envisage le périmètre de l’activité distribution, non couvertes par l’engagement de non-licenciement, les premières suppressions d’emplois pourraient même intervenir bien avant l’échéance de la mi-2017. Depuis le rachat, les organisations syndicales déplorent déjà plus de 1.000 départs non remplacés. Patrick Drahi, qui contrôle SFR via sa holding Altice, pèse de tout son poids pour convaincre les instances représentatives d’anticiper l’échéance du 30 juin pour ouvrir son plan de départs.
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