Les déclarations de Masashi Muromachi, président et CEO de Toshiba, ont été mal interprétées par la presse. C’est en substance le message qu’essaye de faire passer Toshiba depuis le 21 décembre dernier, date de l’annonce officielle d’un plan de restructuration prévoyant 10.600 suppressions d’emplois au sein du groupe. Lors de cette conférence, le CEO a confirmé le désengagement du groupe du marché des PC consumer mais il a démenti vouloir se séparer de son activité PC professionnels.

Alors que les PC grand public sont sous-traités à des ODM (Original Design Manufacturers), ses PC professionnels restent désignés, fabriqués et testés dans son usine chinoise de Hangzhou, qu’il détient en propre et dont il ne souhaite pas se séparer. Au contraire, le groupe indique vouloir capitaliser sur celle-ci en incitant certains de ses clients consumers à se tourner vers ses gammes professionnelles.

Logée au sein de son entité « Personal & Solutions Company », l’activité PC professionnels sera rapprochée de sa filiale commerciale japonaise Toshiba Information Equipments. Le groupe conservera toutefois une activité grand public au Japon et aux USA. Le CEO a démenti au passage les rumeurs relatives à un rapprochement éventuel avec l’activité PC de Fujitsu et Vaio, l’ancienne filiale PC de Sony.

En France, cette restructuration ne devrait donc rien changer pour son réseau de quelque 800 revendeurs B2B. Toshiba leur a fait parvenir durant la trève de Noël un courriel réaffirmant son engagement vis-à-vis des marchés professionnels et les assurant de la continuité de ses activités pour les années à venir. Mieux, dans une communication séparée, le constructeur leur a annoncé un enrichissement de son offre, avec l’arrivée de modèles sur des segments dont il était absent.

Côté canaux grand public, qui assuraient encore environ 50% de ses volumes (mais environ 40% de ses ventes en valeur), les livraisons devraient s’arrêter d’ici fin mars-début avril. Mais les produits devraient rester encore disponibles jusqu’au début de l’été et Toshiba s’engage à assumer les garanties et le support conformément aux dispositions contractuelles prévues. Aucun partenaire n’a souhaité faire de commentaire à ce stade sur l’arrêt de l’activité consumer de la marque.

Interrogée sur l’impact de cette réorganisation sur l’organisation et les effectifs de la filiale française, celle-ci nous a répondu qu’elle était encore au début l’évaluation des adaptations potentielles de la structure et qu’il était difficile de dire quoi que ce soit à ce stade.

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